Greenpeace s’inquiète de l’opacité de la réforme sur les forêts

Pour sauver le deuxième « poumon » de la planète, il est nécessaire de mettre fin à l’exploitation illégale du bois dans les forêts congolaises. Greenpeace a ainsi demandé à la RDC de clarifier sa réforme.

Publié le 28 juillet 2009 Lecture : 2 minutes.

L’ONG Greenpeace demande au gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) de "clarifier" sa réforme sur les forêts dont l’objectif est d’introduire la légalité et la transparence dans ce secteur.

"Cet objectif est encore loin d’être atteint. Il est urgent d’obtenir des clarifications sur la situation actuelle, empreinte d’irrégularités", écrit l’organisation dans une lettre ouverte adressée au ministre congolais de l’Environnement, José Endundo.

la suite après cette publicité

Les forêts de la RDC représentent 60% des forêts du bassin du Congo qui constituent le deuxième "poumon" de la planète après l’Amazonie, selon le ministère de l’Environnement.

Masquer l’anarchie de l’exploitation du bois

Le gouvernement congolais a lancé depuis 2002, avec l’appui de la Banque mondiale, un processus de conversion des titres forestiers en contrats de concession, destiné à faciliter une meilleure gestion des ressources, en réduisant notamment l’exploitation illégale des bois précieux.

L’ONG affirme que cette "réforme semble n’être que feuille de vigne qui peine à masquer l’anarchie de l’exploitation du bois, industrielle et artisanale, dans les provinces forestières".

la suite après cette publicité

Elle se dit "inquiète des dérapages et de l’opacité de la mise en application" de la réforme et exhorte le gouvernement congolais à "ne pas passer à côté des opportunités que présente l’attention internationale sur la richesse exceptionnelle des forêts congolaises".

Comme "irrégularités graves", Greenpeace cite notamment un écart de superficie de 2,9 millions d’hectares convertibles en concession forestière, entre les 12,6 millions d’hectares relevés sur une carte du ministère de l’Environnement et les 9,7 millions annoncés officiellement début 2009. L’ONG relève également des dérogations accordées à des détenteurs des titres invalidés et la non publication de la liste des permis de coupe en vigueur.

la suite après cette publicité

"Les communautés (locales) voient les exploitants couper et évacuer du bois. Leur rôle est réduit à être des témoins impuissants de la dégradation de leurs forêts et de leurs moyens de subsistance", déplore l’ONG.

"Il est temps de sauver les forêts primaires intactes de la RDC et de soutenir des modèles de gestion véritablement durables et de développement local qui bénéficient aux Congolais", conclut-elle.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Pratiques extensives : le pour et le contre

Contenus partenaires