L’UE met la Guinée sous surveillance pour deux ans

L’Union européenne a placé la Guinée luindi sous surveillance pendant deux ans. Les 27, qui maintiennent le gel de leur aide non humanitaire, jugent encourageant les engagements de la junte mais s’inquiètent de la lenteur du processus devant aboutir aux élections législatives et présidentielle.

Publié le 27 juillet 2009 Lecture : 2 minutes.

L’Union européenne a décidé lundi de placer la Guinée sous surveillance pendant deux ans et de maintenir le gel de son aide au développement en attendant un retour à l’Etat de droit après le coup d’Etat de décembre.

Conformément à l’accord de Cotonou, qui régit les relations de l’UE avec les pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique), les 27 pays européens avaient ouvert en mars des "consultations" avec Conakry, prévues en cas d’atteinte grave à la démocratie et aux droits de l’Homme.

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Lundi, les ministres des Affaires étrangères ont décidé de clore ces consultations.

Peut mieux faire

"L’UE a jugé globalement encourageants les engagements pris par les autorités guinéennes, mais elle demeure préoccupée par la lenteur de la mise en oeuvre de la feuille de route", qui prévoit notamment des élections présidentielle en décembre et législatives en octobre, selon la déclaration des ministres.

Ainsi, "l’UE continuera de suivre de près la situation en Guinée pendant une période de 24 mois" et d’ici là, l’aide au développement gelée dès le coup d’Etat ne reprendra que sous certaines conditions précises.

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Par exemple, l’argent du Fonds européen de développement ne sera débloqué qu’après publication du fichier électoral, du décret convoquant les élections et après lancement de la campagne électorale, selon la lettre envoyée lundi par l’UE aux responsables de la junte.

Aide humanitaire toujours en vigueur

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L’aide humanitaire n’a en revanche jamais été suspendue.

La junte dirigée par le capitaine Moussa Dadis Camara a pris le pouvoir le 23 décembre quelques heures après l’annonce de la mort du "général-président" Lansana Conté, qui avait dirigé le pays d’une main de fer de 1984 à 2008.

En 2004, après des élections municipales qui n’avaient pas respecté les principes démocratiques, l’UE avait engagé avec Conakry la même procédure de consultation. Malgré des avancées, la Guinée n’était jamais formellement sortie d’une période de surveillance qui devait se terminer en avril 2009.

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