Les Etats-Unis donnent la priorité à la paix au Proche-Orient

Les Etats-Unis entament une série de rencontres pour parvenir à trouver un accord sur un paix « globale » au Proche-Orient. Les émissaires américains George Mitchell et Robert Gates sont aux commandes de ces discussions, qui pourraient être entachées par les récentes tensions avec Israël.

Publié le 27 juillet 2009 Lecture : 3 minutes.

Le secrétaire américain à la Défense Robert Gates est arrivé lundi en Israël dans le cadre des efforts diplomatiques déployés par Washington au Proche-Orient, où se trouve également l’émissaire américain George Mitchell.

Robert Gates, qui se rendra ensuite en Jordanie, a rencontré son homologue israélien Ehud Barak avant de s’entretenir avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu, pour discuter des moyens de débloquer les négociations sur le processus de paix avec les Palestiniens.

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Ces discussions interviennent sur fond de désaccords avec l’administration Obama qui exige un gel de la colonisation israélienne dans les territoires palestiniens.

Robert Gates a également évoqué le programme nucléaire controversé de l’Iran, qu’Israël comme les Etats-Unis accusent de vouloir se doter d’un armement atomique, ce que Téhéran dément.

"Le président (Barack Obama) anticipe ou espère certainement une réponse cet automne, peut-être au moment de l’Assemblée générale des Nations unies" qui doit débuter à la mi-septembre, a déclaré Robert Gates lors d’une conférence de presse avec Ehud Barak.

Ce dernier a de son côté redit qu’"Israël demeurait sur sa position de base selon laquelle aucune option ne doit être écartée, en dépit du fait que pour le moment la priorité devrait toujours être accordée à la diplomatie et aux sanctions."

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Paix globale dans tout le Proche-Orient

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De son côté, George Mitchell, dans la foulée d’une rencontre lundi au Caire avec le président égyptien Hosni Moubarak, doit se rendre dans l’après-midi à Ramallah, en Cisjordanie, pour s’entretenir avec le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

L’Egypte mène une médiation dans le cadre du dialogue entre les mouvements palestiniens rivaux Hamas et Fatah pour parvenir à un gouvernement d’union nationale, mais aussi entre Israël et le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, pour la libération du soldat israélien Gilad Shalit capturé en 2006.

Cette activité diplomatique doit être complétée par la venue de James Jones, le conseiller à la sécurité nationale du président Obama, en Israël et en Cisjordanie de mardi à jeudi, selon un responsable de la Maison Blanche.

George Mitchell a effectué dimanche une journée marathon qui l’a mené de Damas, où il a eu des discussions "franches et positives" avec le président syrien Bachar al-Assad, à Tel-Aviv, où il a rencontré M. Barak.

Les Etats-Unis sont déterminés à parvenir à "une paix globale au Proche-Orient, cela inclut Israël et la Palestine, Israël et la Syrie, Israël et le Liban ainsi que des relations normales avec l’ensemble des pays de la région", a déclaré George Mitchell peu après son entretien avec Ehud Barak.

Gel de la colonisation

L’administration Obama exige un gel total de la colonisation en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-est. Selon un rapport officiel cité lundi par le quotidien Haaretz, plus de 300.000 colons israéliens vivent actuellement en Cisjordanie.

Israël soutient pour sa part que la construction devrait continuer dans les colonies pour répondre à leur expansion naturelle, et considère l’ensemble de la Ville sainte comme sa capitale unifiée, tandis que les Palestiniens veulent établir dans la partie orientale la capitale de leur futur Etat.

Le ministre israélien du Commerce, de l’Industrie et de l’Emploi Binyamin Ben Eliezer a assuré à la radio publique israélienne que les Etats-Unis "commencent à comprendre" que la construction dans les colonies va se poursuivre.

A Damas, George Mitchell avait souligné le souhait de Washington d’une reprise des négociations de paix entre la Syrie et Israël. Des pourparlers indirects entre les deux pays lancés en mai 2008 par l’entremise de la Turquie ont été suspendus en décembre après l’offensive israélienne dans la bande de Gaza.

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