Présidentielle en Algérie : les candidats ont déposé leur dossier

Ce jeudi 18 juillet était la date imite de dépôt des dossiers de candidature en vue de l’élection présidentielle du 7 septembre en Algérie. Une dizaine de personnalités ont déposé leur dossier, face à l’actuel président Abdelmadjid Tebboune qui part en position de grand favori. La liste des candidats validés sera annoncée le 27 juillet.

El-Mouradia, le palais du président de la République. © DR

El-Mouradia, le palais du président de la République. © DR

Publié le 19 juillet 2024 Lecture : 2 minutes.

À 78 ans, Abdelmadjid Tebboune a annoncé le 11 juillet vouloir briguer un deuxième mandat, a remis son dossier en personne à l’autorité électorale Anie. « Je remercie tous ceux qui me soutiennent, les partis, les organisations et les citoyens. J’espère que l’autorité acceptera le dossier que je viens de déposer », a-t-il déclaré.

Ciblage des voix dissidentes

Abdelmadjid Tebboune avait décidé en mars d’anticiper – de quatre mois – à début septembre l’organisation de la présidentielle. Il avait été élu en décembre 2019 lors d’un scrutin à faible participation (environ 40 %), dans la foulée du Hirak qui avait entraîné la chute de son prédécesseur Abdelaziz Bouteflika après 20 ans de pouvoir.

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Le chef de l’État sortant est d’ores et déjà assuré de l’appui de quatre formations politiques de premier plan qui ont formé une alliance, dont l’ancien parti unique FLN (Front de libération nationale) et le mouvement islamiste El Bina d’Abdelkader Bengrina, arrivé deuxième à la présidentielle de 2019.

En février, Amnesty International a estimé que le pouvoir algérien continuait de « réprimer les droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique », en « ciblant les voix critiques de la dissidence ».

Youcef Aouchiche, le candidat du Front des forces socialistes (FFS), le plus vieux parti d’opposition, très implanté en Kabylie, a déploré un « climat peu propice à l’activité politique », se réjouissant d’avoir « surmonté de nombreux obstacles », lors d’une conférence de presse avant son dépôt de dossier.

Avant d’officialiser sa candidature, Saida Neghza, responsable d’une des plus grandes organisations patronales, a souhaité que le « processus électoral se déroule dans un climat de transparence et d’intégrité, sans favoritisme aucun ».

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« Processus très difficile »

Après le retrait de la course de la cheffe du Parti des travailleurs (trotskiste), Louisa Hanoune, seules deux femmes sont en lice : Saida Neghza et Zoubida Assoul, une avocate engagée dans la défense des libertés. Neghza a évoqué un « processus très difficile » pour « collecter le nombre de soutiens nécessaires ».

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Pour se porter candidat, les prétendants devaient présenter une liste comportant au moins 600 signatures individuelles de membres élus de différentes assemblées et réparties à travers 29 préfectures, ou bien une liste comportant a minima 50 000 signatures individuelles d’électeurs inscrits sur une liste électorale, avec au moins 1 200 signatures par préfecture.

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Le président du principal parti islamiste, le Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abdelaali Hassani, a ouvert le bal des dépôts de dossiers, fort de « plus de 90 000 signatures de citoyens » et « de 2 200 élus », selon Ahmed Sadok, un responsable du MSP. La liste des candidats retenus sera annoncée le 27 juillet et la Cour Constitutionnelle tranchera sur de possibles recours le 3 août.

(Avec AFP)

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