Sarkozy accusé d’avoir tenu des propos désobligeants sur le processus électoral

Le chef de l’Etat français aurait tenus des propos désobligeants sur le processus électoral en Côte d’Ivoire. Les propos en question n’ont pas été confirmés ou infirmés par l’Elysée mais le président du Conseil économique et social ivoirien et l’ambassadeur ivoirien à l’ONU ne décolèrent pas.

Publié le 24 juillet 2009 Lecture : 1 minute.

Nicolas Sarkozy "se trompe d’époque", a affirmé vendredi le président du Conseil économique et social ivoirien, Laurent Dona Fologo, en référence à des propos critiques sur le numéro un ivoirien et le processus électoral dans le pays prêtés au chef de l’Etat français.

"Nous trouvons ces propos très graves, surtout venant du président d’un pays démocratique, se présentant comme l’homme de la rupture dans les relations France-Afrique", a déclaré M. Fologo, considéré comme un proche du président Laurent Gbagbo.

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Gbagbo "pas digne de confiance" ?

Selon ce responsable ivoirien, M. Sarkozy aurait déclaré la semaine dernière, lors d’un entretien avec le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon, que M. Gbagbo n’est "pas digne de confiance". "C’est fort de la présence des Casques bleus que (Laurent Gbagbo) fait tout cela, sinon j’aurais depuis longtemps demandé à mes gars de faire le nettoyage nécessaire", aurait également lancé le locataire de l’Elysée, selon la même source.

"Nous sommes surpris et presque déçus de ces propos. Car M. Sarkozy se trompe d’époque", a déclaré M. Fologo, troisième personnage de l’Etat dans l’ordre protocolaire, martelant que "le temps où depuis Paris on enlevait les présidents africains comme on le voulait est révolu".

Propos "injustes"

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M. Fologo a vu par ailleurs dans ces propos attribués à M. Sarkozy un "soutien implicite à l’opposition politique dont un des leaders se dit proche du président français", en allusion à l’ex-Premier ministre Alassane Ouattara, candidat à la présidentielle du 29 novembre.

Devant le Conseil de sécurité, l’ambassadeur ivoirien à l’ONU Alcide Djédjé a dénoncé jeudi des propos "injustes" de personnalités françaises sur le processus électoral en cours, alors que le scrutin présidentiel a été reporté plusieurs fois depuis 2005.

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Le représentant permanent adjoint de la France aux Nations unies Jean-Pierre Lacroix s’est dit "surpris" de ces remarques. Interrogé par l’AFP vendredi, l’Elysée n’a pas souhaité faire de commentaires.

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