Bousculade mortelle : six mois fermes pour un dirigeant du football

Le président du comité d’organisation des compétitions à la Fédération ivoirienne de football (FIF), Albert Anzouan Kacou,a été condamné vendredi à six mois de prison ferme pour son rôle dans la bousculade mortelle du 29 mars au stade d’Abidjan. Il a été reconnu coupable d' »homicides involontaires et blessures involontaires », de « complicité de faux et usage de faux » et d' »escroquerie »

Publié le 24 juillet 2009 Lecture : 2 minutes.

Un haut dirigeant du football ivoirien a été condamné vendredi à Abidjan à six mois de prison ferme pour sa responsabilité dans la bousculade du 29 mars au stade de la ville qui avait fait 20 morts et plus de 130 blessés, a-t-on appris de source judiciaire.

Le président du comité d’organisation des compétitions à la Fédération ivoirienne de football (FIF), Albert Anzouan Kacou, a été condamné par le tribunal correctionnel d’Abidjan à six mois de prison ferme et à une amende de 500. 000 francs CFA (750 euros) pour "homicides involontaires et blessures involontaires", "complicité de faux et usage de faux" et "escroquerie", a déclaré le juge Clément Tobo Yapi.

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Le parquet avait requis un an de prison ferme.

L’imprimeur des billets du match, Faustin Aka, a également été condamné à six mois de prison ferme et 500. 000 F CFA d’amende pour "escroquerie".

Cinq acquittements

Deux autres personnes travaillant au sein de sociétés prestataires de services de la FIF ont écopé de trois mois avec sursis et d’une amende du même montant pour "faux et usage de faux".

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Les cinq autres personnes poursuivies, dont le directeur général par intérim de la fédération, Ardjouma Koné, et le chef du service comptabilité Andoh Beugré, ont été acquittées.

Les trois membres des Forces de défense et de sécurité (FDS) également poursuivis pour leur participation à la sécurisation n’étaient pas présents, la Cour suprême devant encore désigner la juridiction qui les jugera.

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"Drame sans précédent dans l’histoire" ivoirienne

Le manque de "coordination" dans la sécurisation du stade et de ses environs a été à l’origine du drame, selon le parquet, qui avait également souligné la mise en place d’une "billetterie parallèle", le nombre de billets officiellement déclarés ayant été nettement inférieur aux tickets mis en circulation.

Vingt personnes sont mortes et plus de 130 ont été blessées le 29 mars, piétinées dans la bousculade provoquée par des supporters qui forçaient les accès du stade Houphouët-Boigny d’Abidjan, avant le match Côte d’Ivoire-Malawi, qualificatif pour le Mondial-2010 en Afrique du Sud.

Ce "drame sans précédent dans l’histoire" ivoirienne, selon l’expression du président Laurent Gbagbo, avait entraîné un deuil national de trois jours.

La Commission de discipline de la Fédération internationale de football (Fifa) a infligé mercredi une sanction de 50. 000 francs suisses (33. 000 euros environ) à la Fédération ivoirienne de football et l’a "enjointe à prendre des mesures préventives" pour le prochain match que sa sélection disputera à domicile, le 5 septembre 2009.

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