La grève générale décrétée illégale
La grève générale de 48 heures prévue à partir de jeudi au Niger pour s’opposer au référendum constitutionnel du président Tandja a été décrétée illégale par un tribunal de Niamey, ont annoncé les médias officiels.
Un juge d’un tribunal de la capitale a pris une ordonnance selon laquelle le préavis de grève générale lancé par les sept centrales syndicales du pays était "illégal ainsi que les actes subséquents qui pourraient en découler".
L’ensemble des syndicats du pays avaient annoncé leur décision mercredi pour contraindre le président Mamadou Tandja à abandonner son projet de se maintenir au pouvoir après deux quinquennats par le biais d’un référendum portant sur une nouvelle Constitution.
"Nous appelons l’ensemble des travailleurs des secteurs public, para-public, privé et même de l’informel à observer massivement la grève", avait déclaré le secrétaire général de la Confédération démocratique des travailleurs du Niger (CDTN), Issoufou Sidibé.
A 71 ans, M. Tandja doit normalement se retirer le 22 décembre, mais il a décidé d’organiser un référendum le 4 août afin de rester en fonction jusqu’en 2012 dans un premier temps, puis de se représenter autant qu’il le souhaite.
Ferme face aux menaces internationales
Mercredi soir, il a affirmé qu’il ne cèderait pas à la pression de la communauté internationale qui brandit la menace de sanctions contre son pays s’il organise "son" référendum.
"On veut que je recule parce que l’opinion internationale veut que je le fasse, mais je ne le ferai jamais !", a-t-il affirmé à la télévision d’Etat.
Mardi, il avait reçu une délégation tripartite ONU/Union africaine/Cedeao qui lui avait fait part des "vives préoccupations de la communauté internationale" face à la crise actuelle.
Le soir même, il avait affirmé à la télévision qu’il avait convoqué le référendum "à la demande du peuple".
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