Les pilotes mis en cause dans le crash de Charm el-Cheikh de 2004
Selon des experts qui viennent de rendre un rapport au parquet de Bobigny, le pilote et le co-pilote en fonction lors du crash d’un Boeing à Charm el-Cheikh en 2004 porteraient une partie de la responasbilité de l’accident, en raison notamment de leur inexpérience. L’enquête en France se poursuit.
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Un rapport d’experts sur l’accident aérien de Charm el-Cheikh (Egypte), le 3 janvier 2004, met en cause les compétences du pilote et du copilote du Boeing de la compagnie Flash Airlines, indique mardi Le Parisien/Aujourd’hui en France.
Selon le quotidien, ce rapport d’étape établi par quatre experts a été remis le 8 juillet au juge de Bobigny (Seine-Saint-Denis).
Les experts soulignent à propos du pilote que "son expérience précédente et sa courte formation en ligne ne permettaient pas un lâcher immédiat dans la fonction de commandant de bord".
Quant au copilote, sa "formation sur 737-700 a été extrêmement sommaire et son entraînement en ligne très insuffisant pour compenser son inexpérience".
Les experts mettent aussi en avant "une probabilité non négligeable de fatigue pour le commandant de bord" et une "quasi-absence de collaboration active" entre les deux hommes.
Leur application des procédures opérationnelles atteste en outre de "nombreux écarts avec les standards habituels", ajoute le texte.
Pas de manuels de vol
Le rapport évoque enfin des "manquements" de la compagnie charter égyptienne Flash Airlines, qui ne disposait pas des manuels de vol nécessaires et ne dispensait pas la formation aux techniques de gestion des ressources humaines.
"Ces manquements ne pouvaient pas échapper à un examen du dossier par l’autorité égyptienne avant la délivrance du certificat de transport aérien autorisant la compagnie à opérer", selon le rapport cité par Le Parisien/Aujourd’hui en France.
Le crash en mer d’un Boeing 737 de Flash Airlines, le 3 janvier 2004 au large de la station balnéaire de Charm el-Cheikh, avait causé la mort de 148 personnes dont 134 Français.
L’enquête pénale sur cet accident est menée à Bobigny.
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