Ali Bongo investi candidat à la présidentielle du parti au pouvoir
Ali Bongo Ondimba, 50 ans, fils du défunt président du Gabon, Omar Bongo Ondimba, a été investi candidat du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) pour la présidentielle du 30 août, dimanche lors d’un congrès extraordinaire où il s’est posé en rassembleur.
"Je propose aux Gabonaises et aux Gabonais d’agir ensemble pour regarder l’avenir en toute confiance. (. . . ) Je tends la main à toutes les bonnes volontés sans exclusive car je veux rassembler toutes les forces vives de notre pays", a déclaré Ali Bongo juste après son investiture sous les acclamations.
Il a exprimé sa "reconnaissance" et sa "gratitude" pour le choix porté sur sa personne parmi dix candidats à la candidature au sein PDG où, a-t-il estimé, "nombreux sont ceux qui sont dignes de la même confiance".
Promesses
Se disant "conscient des préoccupations légitimes des populations" dont il a déroulé une longue liste, il s’est engagé notamment à "redistribuer les fruits de la croissance économique", à "lutter contre toutes les formes de corruption et de concussion" réputées fléaux dans ce pays pétrolier de moins de 1,5 million d’habitants.
Il a promis également "de remettre de l’ordre dans la conduite des affaires de la Nation et de restaurer les valeurs d’union, de travail, de justice".
"L’engagement que je prends donc devant vous, ce jour, est de bâtir, ensemble, un véritable projet de rassemblement et de cohésion nationale. (. . . ) Nous allons agir pour consolider l’héritage commun que nous a légué le président" Bongo, mort en juin après avoir dirigé le Gabon 41 ans, a-t-il ajouté.
Auparavant, le Congrès avait lu la résolution proclamant son investiture et le secrétaire général du PDG, Faustin Boukoubi, lui avait remis un drapeau blanc frappé de l’emblème du parti.
Postes à responsabilité
"Camarade Ali Bongo Ondimba, en ma qualité de dépositaire des insignes du parti, permettez-moi de vous remettre le flambeau du Parti démocratique gabonais. Nous vous demandons de (le) porter haut (. . . ) afin d’obtenir la victoire ‘cash’ le 30 août", avait dit M. Boukoubi.
Né le 9 février 1959 à Brazzaville (Congo), où son père effectuait son service militaire dans l’armée française, Ali Bongo a étudié au Gabon et en France, où il a notamment obtenu un doctorat en droit.
Militant "depuis 1981" et vice-président du PDG, il a été chef de la diplomatie (1989-1991), puis député (1991-1998), avant d’être nommé ministre de la Défense en 1999. Il est resté détenteur de ce portefeuille jusqu’à vendredi, lorsque le chef du gouvernement, Jean Eyéghé Ndong, a démissionné de son poste de Premier ministre.
Eyéghé Ndong fait cavalier seul
M. Eyéghé Ndong a été remplacé par Paul Biyoghé Mba, à la fois à la tête du gouvernement et au poste de vice-président du PDG. Le nouveau gouvernement était toujours attendu dimanche soir.
Jean Eyéghé Ndong, un des dix candidats à la candidature du PDG, a dénoncé le choix du parti qui, selon lui, n’a pas respecté "la procédure arrêtée". Il s’est déclaré candidat à la présidentielle, sans étiquette.
Le PDG a sélectionné le "candidat le plus dynamique, le plus enclin aux changements utiles", a assuré son secrétaire général lors du congrès.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Politique
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?
- Législatives au Sénégal : Pastef donné vainqueur
- Au Bénin, arrestation de l’ancien directeur de la police
- L’Algérie doit-elle avoir peur de Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État améric...
- Mali : les soutiens de la junte ripostent après les propos incendiaires de Choguel...