Netanyahou à Washington, les Palestiniens à Pékin

Quatorze factions palestiniennes ont signé un accord qui prévoit la mise en place d’un « gouvernement intérimaire de réconciliation nationale » dans la bande de Gaza après la guerre.

Un véhicule de l’armée israélienne lors d’un raid dans le camp de Tulkarem en Cisjordanie occupée, le 23 juillet 2024. © JAAFAR ASHTIYEH / AFP

Un véhicule de l’armée israélienne lors d’un raid dans le camp de Tulkarem en Cisjordanie occupée, le 23 juillet 2024. © JAAFAR ASHTIYEH / AFP

Publié le 23 juillet 2024 Lecture : 2 minutes.

Alors que la guerre entre Israël et le Hamas palestinien ne connaît pas de répit, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou est arrivé le 22 juillet à Washington où il doit prononcer un discours devant le Congrès, le 24. Il doit également rencontrer Joe Biden. Le président des États-Unis s’est engagé à « continuer à travailler pour mettre fin à la guerre à Gaza ».

Sa vice-présidente Kamala Harris, pressentie pour obtenir l’investiture du Parti démocrate à la présidentielle de novembre, rencontrera elle aussi Netanyahou « cette semaine ». En quittant Israël, le Premier ministre israélien a estimé que sa visite était « très importante » à un moment de « grande incertitude politique », après la décision de Joe Biden de ne pas se représenter à l’élection de novembre.

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Principal allié et soutien militaire d’Israël, l’administration Biden s’était agacée ces derniers mois des conséquences de la riposte israélienne à l’attaque menée le 7 octobre en Israël par le Hamas palestinien, qui a déclenché la guerre à Gaza, insistant sur la protection des civils et l’entrée de l’aide humanitaire.

« Réconciliation nationale »

Dans la bande de Gaza, dévastée et assiégée par Israël depuis plus de neuf mois, l’offensive israélienne se poursuit contre le mouvement islamiste Hamas et d’autres groupes palestiniens, notamment dans des régions dont l’armée avait annoncé auparavant avoir repris le contrôle. L’armée s’était retirée début avril de Khan Younès, la plus grande ville du sud du territoire palestinien, en disant y avoir achevé après des mois de bombardements intenses et de combats, ses opérations contre le Hamas. Mais plus tôt le 22 juillet, elle a ordonné à la population de quitter à nouveau l’est de Khan Younès, en disant préparer une « opération contre les organisations terroristes » après des tirs de roquettes en direction d’Israël à partir de la zone.

À Pékin, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a salué l’accord conclu par 14 factions palestiniennes qui prévoit la mise en place d’un « gouvernement intérimaire de réconciliation nationale » dans la bande de Gaza après la guerre. « Le fait le plus marquant est l’accord prévoyant la formation d’un gouvernement intérimaire de réconciliation nationale pour la gouvernance d’après-guerre de Gaza », a-t-il déclaré.

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Quatorze factions palestiniennes, dont le Hamas et le Fatah, étaient réunies à Pékin cette semaine pour une nouvelle tentative de réconciliation. « La réconciliation est une question interne aux factions palestiniennes, mais en même temps, elle ne peut être réalisée sans le soutien de la communauté internationale », a en outre déclaré le chef de la diplomatie chinoise. La Chine, a-t-il ajouté, souhaite « jouer un rôle constructif dans le maintien de la paix et la stabilité au Moyen-Orient ».

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Le Fatah, fondé par le dirigeant historique des Palestiniens Yasser Arafat, et son rival le Hamas, en guerre à Gaza contre Israël, sont irréconciliables depuis le coup de force du Hamas qui a chassé l’Autorité palestinienne de la bande de Gaza en juin 2007, après plus d’un an de crise politique et de violences à la suite d’élections législatives. Mais la guerre menée par Israël à Gaza contre le Hamas a relancé les appels à des discussions.

La diplomatie chinoise avait jugé les échanges encourageants et exprimé l’espoir de pouvoir pousser à « la réconciliation intra-palestinienne ». Pékin a renforcé ces dernières années ses relations commerciales et diplomatiques avec le Moyen-Orient, dont une grande partie est traditionnellement sous influence américaine.

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(Avec AFP)

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