L’opposition crée un « collectif » pour empêcher le référendum
Pour faire barrage au processus visant à terme la réelection de Mamadou Tandja, l’opposition veut faire annuler le référendum prévu le 4 août et lors duquel la population devrait approuver ou non une révision de la Constitution.
Les opposants au référendum sur une nouvelle constitution au Niger ont crée jeudi un "Collectif" en vue d’empêcher la tenue de ce scrutin souhaité par le président Mamadou Tandja pour rester au pouvoir.
"Nous avons décidé de créer un Collectif (. . . ), d’intensifier la lutte par tous les moyens légaux et à tous les niveaux pour empêcher la tenue du référendum anticonstitutionnel le 4 août", indique ce nouveau regroupement dans une déclaration.
Le collectif comprend le Front de défense de la démocratie (FDD), dirigé par le principal opposant Mahamadou Issoufou, le Mouvement pour la défense de la démocratie et la République (MDDR), de l’ancien président du Parlement Mahamane Ousmane, le Front pour la république et la démocratie (FRD) ainsi que les sept centrales syndicales du pays.
Ils ont appelé le chef de l’Etat "à un sursaut patriotique" en engageant "un dialogue" pour "éviter au Niger de sombrer".
Rétablissement de la Constitution
Le collectif juge "nulles toutes les décisions" prises pour la tenue de ce référendum et "exige le retour immédiat à l’ordre constitutionnel normal" ainsi que "le rétablissement" de la Cour constitutionnelle.
Il invite par ailleurs "tous les démocrates et patriotes à se mobiliser et à se tenir prêts à répondre à tout mot d’ordre".
Le Front des Forces de Redressement (FFR), l’un des mouvements rebelles touareg du Niger, a pour sa part menacé de perturber le scrutin référendaire dans le nord du pays.
"Nous avertissons les Nigériens des risques et dangers qu’ils encourent en se rendant aux urnes pour le référendum illégalement convoqué", a-t-il menacé sur son site.
Mamadou Tandja doit constitutionnellement quitter le pouvoir le 22 décembre après deux quinquennats. Mais il a décidé la tenue d’une consultation pour l’adoption d’une nouvelle Constitution qui lui permettrait de se maintenir au pouvoir et de se représenter autant qu’il le veut.
Pour permettre ce référendum, il a dissous le parlement puis la Cour constitutionnelle, a modifié le code électoral et s’est arrogé des "pouvoirs exceptionnels" pour gouverner seul par décrets et ordonnances.
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