Deux groupes rebelles se seraient partagé les otages français

Le groupe islamiste des shebab et la milice Hezb al-Islamiya se seraient disputés les deux otages français enlevés dans la capitale somalienne, et se les seraient finalement « partagés ». Les négociations pour leur libération ont par ailleurs commencé, bien que l’enlèvement n’ait pas été officiellement revendiqué.

Publié le 15 juillet 2009 Lecture : 2 minutes.

Les deux Français enlevés mardi à Mogadiscio "sont en bonne santé" et détenus par deux groupes islamistes différents, a déclaré jeudi sur la chaîne France 24 le ministre somalien des Affaires sociales, Mohammed Ali Ibrahim.

Plus tôt, un responsable islamiste avait affirmé que l’un des otages était aux mains des extrémistes radicaux des shebab et que le deuxième était détenu par la milice Hezb al-Islamiya du chef islamiste radical cheikh Hassan Dahir Aweys.

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Cette séparation serait intervenue après une dispute de plusieurs heures entre les deux groupes d’insurgés islamistes, selon ce responsable. "Les deux groupes ont décidé ce (jeudi) matin de diviser les otages entre leurs deux groupes après une longue dispute sur leur sort", a déclaré ce responsable islamiste sous couvert d’anonymat. "Les shebab détiennent un otage et le Hezb al-Islamiya a pris l’autre avec eux", a-t-il ajouté.

Cette information n’a pas pu être confirmée de source indépendante.

Les deux groupes ont lancé début mai une offensive sans précédent contre le gouvernement du président islamiste modéré Sharif Sheikh Ahmed, soutenu par la communauté internationale, et ont juré de le renverser. Cheikh Aweys est un ex-allié du président Ahmed.

Tractations engagées

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Plus tôt jeudi, un responsable somalien proche du président Ahmed avait indiqué que "des discussions impliquant toutes les parties concernées (étaient) en cours"."Il y a toujours un espoir d’une libération rapide", avait-il ajouté.

Selon des sources proches du dossier dans la région, un émissaire français est également arrivé dans la capitale somalienne pour piloter les négociations.Le ministère français des Affaires étrangères français a cependant affirmé ne pas avoir d’information sur l’envoi d’un tel émissaire en Somalie.

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L’enlèvement des deux agents français mardi dans leur hôtel à Mogadiscio n’avait toujours pas été revendiqué jeudi.

Selon Paris, les deux Français sont "conseillers en mission officielle d’assistance auprès du gouvernement somalien". Le ministère français des Affaires étrangères n’a pas révélé leurs identités, ni leur qualité de civil ou de militaire.

La France s’est engagée au printemps à former à Djibouti un bataillon de l’armée somalienne, soit 500 hommes.Cette formation devait débuter en septembre, mais avec la dégradation de la situation à Mogadiscio, les préparatifs ont été accélérés et elle devait débuter en août à Djibouti.

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