Vers une présidentielle le 30 août
La Commission électorale gabonaise a proposé mercredi soir d’organiser le 30 août la présidentielle devant désigner le successeur d’Omar Bongo, décédé début juin. Un scrutin pour lequel le parti au pouvoir a choisi Ali Bongo, fils du défunt, pour représenter ses couleurs.
La Commission électorale nationale autonome et permanente (Cénap), en charge de l’organisation des élections au Gabon, a arrêté un calendrier électoral en vue de la présidentielle, a rapporté tard mercredi le site gabonais d’informations en ligne Gabonews, qui cite la Cénap.
Ce calendrier, qui doit être transmis au Conseil des ministres en vue de son adoption définitive, prévoit notamment d’organiser le 30 août la présidentielle à tour unique.
D’après le Code électoral, c’est la Cénap qui détermine "la date de convocation des électeurs", ensuite "matérialisée par décret pris en Conseil des ministres". La Cour constitutionnelle avait récemment décidé que le scrutin devrait se tenir "au plus tard le 6 septembre".
Aux termes du calendrier proposé par la Cénap, le dépôt des dossiers de candidature aurait lieu du 17 au 22 juillet et le démarrage de la campagne électorale le 15 août à 00H00 (14 août à 23H00 GMT), pour deux semaines.
Révision des listes électorales
La semaine dernière, le ministère de l’Intérieur, en charge de la préparation des scrutins, avait arrêté un calendrier d’opérations pré-électorales, incluant la révision des listes électorales, qui a débuté le 10 juillet dans ce pays de moins de 1,5 million d’habitants.
Cette révision se poursuivra jusqu’au 21 juillet. Les listes électorales seront ensuite "traitées" (du 22 au 31 juillet), puis "éditées et affichées" (du 1er au 5 août) avant l’enregistrement des réclamations (6-8 août).
Le ministère compte remettre "les listes définitives" à la Cénap le 15 août, avant d’entamer le lendemain la distribution des cartes électorales.
La présidentielle anticipée fait suite au décès, annoncé le 8 juin, du président Omar Bongo Ondimba, qui était au pouvoir depuis 1967 et dont le mandat devait prendre fin en 2012.
Ali Bongo candidat du PDG
Par ailleurs, le bureau politique du Parti démocratique gabonais (PDG), ancien parti unique fondé par M. Bongo, a annoncé avoir sélectionné, parmi 10 prétendants à l’investiture, le fils du président défunt, Ali Ben Bongo Ondimba, 50 ans, actuel ministre de la Défense, pour être son candidat.
"C’est un choix arrêté aujourd’hui (mercredi) par le bureau politique, il reste à ce choix d’être confirmé par le congrès", instance suprême du parti, qui doit investir le candidat le 18 juillet, a déclaré à l’AFP Faustin Boukoubi, secrétaire général du PDG.
"Tout le monde s’est levé, l’a ovationné. Pour le moment, il n’y a aucune contestation" de ce choix, a-t-il précisé plus tard dans la soirée.
Dans un communiqué lu sur la chaîne publique RTG1 par sa porte-parole, Angèle Ondo, le PDG a assuré qu’Ali Bongo a été choisi "par large consensus", à l’issue de travaux tenus "dans un climat de responsabilité, de sérénité et dans le respect de la liberté d’expression de chacun".
Trio de tête
Parmi les autres "candidats à la candidature", figuraient l’actuel Premier ministre Jean Eyéghé Ndong, 63 ans, et l’actuel ministre des Mines et du Pétrole Casimir Oyé Mba, 67 ans.
Tous trois étaient considérés comme les mieux placés.
Dans son édition du week-end dernier, le quotidien semi-officiel L’Union avait fait état de "tractations de couloirs (. . . ) pour tenter d’amener à la raison ceux qui s’opposent au choix de la hiérarchie", sans donner de nom.
Depuis des mois, bien avant le décès d’Omar Bongo, plusieurs sources avaient prêté à Ali Bongo l’intention de succéder à son père, ce que l’intéressé n’avait jamais publiquement commenté.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Politique
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?
- Législatives au Sénégal : Pastef donné vainqueur
- Au Bénin, arrestation de l’ancien directeur de la police
- L’Algérie doit-elle avoir peur de Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État améric...
- Mali : les soutiens de la junte ripostent après les propos incendiaires de Choguel...