Les avocats en grève par « solidarité » avec la Cour constitutionnelle dissoute

Les avocats du Niger ont annoncé lundi s’être mis en grève pour 24 heures pour exprimer leur « solidarité » avec la Cour constitutionnelle, dissoute pour s’être opposée au référendum du président Mamadou Tandja décidé à rester au pouvoir.

Publié le 13 juillet 2009 Lecture : 1 minute.

"Nous déposons nos robes, nous fermons nos cabinets aujourd’hui pour manifester notre solidarité", a affirmé à l’AFP le bâtonnier Moussa Coulibaly.

Dans un communiqué, les avocats ont jugé illégale la dissolution de la Cour et "félicité" ses membres pour leur travail.

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Le 17 juin, le Conseil de l’Ordre des avocats avait déjà appelé M. Tandja à se plier à la décision de la Cour constitutionnelle, la plus haute juridiction du pays, qui a annulé son décret convoquant un référendum sur une nouvelle Constitution devant lui permettre de se maintenir au pouvoir.

Les décisions de la Cour sont sans appel et s’imposent au président et ses membres sont inamovibles jusqu’en 2012, selon la Constitution.

Forcing

La représentante de l’Ordre des avocats à la Commission nationale électorale indépendante (Céni), Me Aïssatou Zada, a récemment démissionné de la vice-présidence de cet organisme.

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Après 10 ans à la tête du pays, le président doit constitutionnellement quitter le pouvoir le 22 décembre mais il a convoqué un référendum le 4 août pour changer la Constitution afin de se maintenir en poste jusqu’en 2012.

Il pourrait ensuite se représenter autant qu’il le veut, alors que l’actuelle Constitution interdit un troisième mandat présidentiel.

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M. Tandja a dissous le Parlement, puis la Cour constitutionnelle, modifié le code électoral et s’est arrogé des "pouvoirs exceptionnels" qui lui permettent de gouverner seul par décrets et ordonnances.

Appel au "oui massif" pour le référendum

Dimanche soir, il a appelé au "oui massif" au référendum.

Le principal opposant au pouvoir, Mahamadou Issoufou, a de son côté dénoncé un coup d’Etat" du président Tandja et "exigé" son départ ainsi que sa "mise en accusation" conformément à la Constitution pour "haute trahison pour avoir violé son serment" de respecter la Constitution.

Pour l’ancien président du parlement, Mahamane Ousmane, le référendum est "à haut risque et porteur de graves dangers pour la paix, l’Etat de droit et la quiétude sociale au Niger".

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