Niger : les soldats américains seront partis « début août »

Le retrait des soldats américains du Niger, à la suite de la demande de la junte au pouvoir, s’achèvera début août. Pour poursuivre la lutte anti-jihadiste dans la région, l’Africom souhaite un redéploiement en Côte d’Ivoire.

Le major général Kenneth Ekman du Commandement des Etats-Unis pour l’Afrique donne une conférence de presse à l’ambassade des Etats-Unis à Abidjan, le 24 juillet 2024. © Sia KAMBOU / AFP

Le major général Kenneth Ekman du Commandement des Etats-Unis pour l’Afrique donne une conférence de presse à l’ambassade des Etats-Unis à Abidjan, le 24 juillet 2024. © Sia KAMBOU / AFP

Publié le 24 juillet 2024 Lecture : 2 minutes.

Le retrait des soldats américains du Niger, une exigence du régime militaire au pouvoir dans le pays, sera achevé « début août », a annoncé le 24 juillet le général Kenneth Ekman du commandement militaire américain pour l’Afrique (Africom), chargé de coordonner l’opération. « Le retrait se passe bien, nous sommes en avance, grâce à l’excellente coordination que nous avons avec nos homologues nigériens. Je m’attends à ce qu’il soit terminé début août », a-t-il déclaré lors d’un point presse à Abidjan, en Côte d’Ivoire.

Début juillet, les soldats américains de la base de Niamey avaient tous quitté le pays et il restait quelque 200 éléments de la base de drones d’Agadez, dans le nord du pays.

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Les États-Unis étaient engagés au Niger pour lutter contre les jihadistes qui frappent régulièrement le pays dans des attaques sanglantes. Mais la junte au pouvoir depuis un an à Niamey a remis à plat ses partenariats internationaux et a demandé leur départ, en mars. « Les conséquences pour la sécurité régionale sont très inquiétantes. La menace extrémiste violente qui est au Sahel grandit et menace de plus en plus les pays voisins. La Côte d’Ivoire est l’un d’entre eux », a précisé le général Ekman.

Pas de base à Odienné

Interrogé sur un éventuel redéploiement en Côte d’Ivoire, il a affirmé que les États-Unis souhaitaient « travailler avec les forces ivoiriennes dans leurs bases, là où ils opèrent déjà, pour solidifier les partenariats qui existent », évoquant notamment le nord du pays, frontalier du Burkina Faso et du Mali où la menace jihadiste est la plus forte.

Il a toutefois démenti des informations qui circulaient ces dernières semaines, selon lesquelles les États-Unis allaient construire une base à Odienné, dans le nord-ouest ivoirien. « Pourquoi construire si quelque chose existe déjà? Nous n’avons aucun projet de construction de base à Odienné », a-t-il expliqué, précisant être « sensible aux inquiétudes » qu’une telle initiative pourrait générer au sein de l’opinion.

Les États-Unis ont tenu en Côte d’Ivoire ces dernières années des exercices militaires baptisés « Flintlock », réunissant des centaines de soldats de plusieurs armées occidentales et africaines afin de renforcer les capacités opérationnelles dans la lutte antijihadiste.

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