L’avion de la compagnie française Blue Line affrété par les assureurs de la compagnie Yemenia, dans lequel ils devaient embarquer, était parti un peu plus tôt dans la matinée de l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle où environ 75 personnes sont montées à bord sans incident. Il devait redécoller de Marseille à 11H30.

A l’aéroport Marseille-Provence, cent cinq proches des victimes ont procédé dans le calme à l’enregistrement de leurs bagages avant de se rendre immédiatement dans la salle d’embarquement.

Discrète présence policière

Entre les guichets et la salle d’embarquement, des membres de la communauté comorienne de Marseille avaient formé une "haie de solidarité" en se tenant par les épaules et en récitant des prières coraniques.

Certains étaient porteurs d’un tee-shirt proclamant "hommage aux victimes du crash de Moroni".

Parmi les participants au vol spécial – deux proches par victime, selon Christine Robichon, ambassadrice des autorités françaises auprès des familles des victimes – figuraient majoritairement des hommes et des femmes âgées, mais aussi quelques enfants.

L’embarquement s’est fait en présence d’une discrète présence policière.

Conditions du séjour contestées

Dimanche soir, l’Association des familles de victimes de la catastrophe avait fait part à l’AFP d’un risque de blocage de ce vol spécial par des Comoriens mécontents des conditions de ce voyage.

Le président de l’association SOS Voyages aux Comores Farid Soilihi, présent à l’aéroport Marseille-Provence, a dénoncé l’insuffisance de la durée du séjour prévu pour les proches aux Comores – 6 jours – au regard de la durée du deuil qui est de 40 jours chez les musulmans. Le retour sera en effet à la charge des familles si celui-ci intervient après le 20 juillet.

L’Airbus A310 de Yemenia s’était abîmé en mer le 30 juin près des côtes comoriennes avec à bord 153 passagers et membres d’équipage, dont de nombreux Comoriens et Français d’origine comorienne. Seule une passagère de 12 ans, Bahia Bakari, a survécu.