Obama parle de « génocide » au Darfour, Khartoum voit rouge

Le Soudan n’a pas apprécié que Barack Obama utilise samedi, dans son discours à Accra (Ghana), le terme de « génocide » pour qualifier ce qui se passe au Darfour (Ouest). Khartoum juge que cette déclaration est « un pas en arrière » qui n' »est pas constructif ».

Publié le 11 juillet 2009 Lecture : 1 minute.

Le Soudan a qualifié samedi de "pas en arrière" les déclarations du président américain Barack Obama sur un "génocide en cours" dans la région soudanaise du Darfour en guerre civile.

"Il s’agit d’un pas en arrière. Cela n’aide pas, ce n’est pas constructif", a déclaré à l’AFP Ali Sadiq, porte-parole officiel de la diplomatie soudanaise, après le discours prononcé par M. Obama samedi à Accra.

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"Quand on a un génocide en cours au Darfour ou des terroristes en Somalie, il ne s’agit pas seulement de problèmes africains, ce sont des défis lancés à la sécurité internationale, et ils réclament une réponse internationale", a déclaré le président américain au cours de sa visite au Ghana.

"Vestiges d’un génocide"

"Nous aimerions que le président (Barack Obama) consulte son envoyé spécial à ce sujet", a souligné le porte-parole de la diplomatie soudanaise.

L’envoyé spécial des Etats-Unis pour le Soudan, Scott Gration, nommé par Barack Obama, avait refusé le 17 juin à Washington de qualifier de génocide le conflit actuel au Darfour.

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"Ce que nous voyons actuellement (au Darfour) ce sont les vestiges d’un génocide", avait-il déclaré. La violence "n’est plus coordonnée" comme entre 2003 et 2006, avait-il ajouté.

Visite de l’envoyé spécial des Etats-Unis pour le Soudan

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Le Darfour est le théâtre depuis 2003 d’une guerre civile complexe à l’origine de 300. 000 morts selon l’ONU -10. 000 selon Khartoum – et de 2,7 millions de déplacés.

Le conflit opposait à ses débuts deux groupes rebelles aux forces gouvernementales appuyées par des milices arabes, mais depuis la rébellion s’est fragmentée, le banditisme a progressé et certaines tribus arabes semblent moins acquises au gouvernement.

Scott Gration doit arriver mardi au Soudan pour une visite d’une dizaine de jours portant notamment sur l’avenir des pourparlers entre le gouvernement et les groupes rebelles du Darfour.

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