Le G8 compte débloquer 15 milliards de dollars pour la sécurité alimentaire
Le G8 et d’autres pays ayant participé au sommet des huit pays les plus industrialisés en Italie ont annoncé vendredi qu’ils débloqueraient 15 milliards de dollars pour assurer la sécurité alimentaire dans le monde. La manne doit notamment permettre d’augmenter la production agricole dans les pays en développement.
Les pays du G8 et d’autres pays invités à leur sommet de L’Aquila se sont engagés vendredi à mobiliser "au moins 15 milliards de dollars sur trois ans" pour garantir la sécurité alimentaire dans le monde afin de mieux lutter contre la faim dans le monde.
"Nous nous félicitons des engagements pris par les pays représentés à L’Aquila de mobiliser au moins 15 milliards de dollars sur trois ans" afin "d’assurer le développement durable de l’agriculture tout en restant déterminés à apporter une aide alimentaire d’urgence adéquate", écrivent les dirigeants du G8, des puissances émergentes et des pays africains présents à L’Aquila (Italie), dans une déclaration commune obtenue par l’AFP.
Le but de cette "Initiative de L’Aquila sur la sécurité alimentaire" est d’accroître les investissements afin d’augmenter la production agricole dans les pays en développement, expliquent-ils.
Les prix "restent historiquement élevés et instables"
"L’effet conjugué d’un sous-investissement de longue date dans l’agriculture et la sécurité alimentaire, de l’évolution des prix et de la crise économique a entraîné une aggravation de la faim et de la pauvreté dans les pays en développement (. . . ) Le nombre de personnes souffrant de la faim et de la pauvreté dépasse aujourd’hui le milliard", poursuivent-ils.
Alors que des émeutes de la faim ont secoué l’an dernier plusieurs pays dont Haïti et l’Egypte, les dirigeants ont déclaré qu’ils demeuraient "profondément préoccupés par la sécurité alimentaire mondiale, l’impact de la crise financière et économique et la flambée des prix alimentaires de l’année dernière, qui touche les pays les moins à même de faire face à l’aggravation de la faim et de la pauvreté".
"Si les prix des denrées alimentaires de base ont baissé depuis leur niveau record de 2008, ils restent historiquement élevés et instables", s’inquiètent-ils.
Le Fida satisfait
Les Etats-Unis devraient apporter 3,5 milliards de dollars à cette initiative, a assuré jeudi le président du Fonds International pour le Développement Agricole (Fida), Kanayo Nwanze.
Selon un porte-parole de la délégation japonaise, le Japon apporterait de son côté de 3 à 4 milliards de dollars tandis que le président français Nicolas Sarkozy a affirmé mercredi que la France contribuerait à hauteur d’1,5 milliard d’euros (environ 2 milliards de dollars).
Jeudi, le président du Fida s’était félicité de cette initiative, estimant que c’était "un basculement majeur de l’aide alimentaire, qui revient à donner un médicament à un enfant qui est déjà malade, vers l’aide aux pays pour qu’ils mettent en place les bonnes politiques afin de produire de la nourriture".
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