Jeux olympiques, la RTI en crise, des requins qui débarquent, le M23 décrypté et la disparation de Bamouni… Les 5 infos qu’il ne fallait pas rater cette semaine
On suit les JO de Paris qui viennent de démarrer, on vous révèle les coulisses de la crise à la RTI, on décrypte l’avancée du M23 dans l’est de la RDC, on vous révèle qui a enlevé le lieutenant-colonel Yves Didier Bamouni au Burkina Faso et on vous explique les mythes et réalités des attaques de requins au Maroc. Bref, c’est Le Brief de la semaine.
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1 – Les JO démarrent, quelles chances pour l’Afrique ?
C’est parti ! Les Jeux olympiques de Paris ont officiellement débuté hier soir avec une cérémonie d’ouverture très attendue. Lors de ce grand rendez-vous sportif mondial, l’Afrique a forcément une carte à jouer.
- En athlétisme, forcément, puisque c’est la place forte du continent. Les Kényans et les Éthiopiens devraient réussir à prolonger leur domination sur les épreuves de fond et demi-fond. Mais pas seulement : au triple-saut, le Burkinabè Hugues Fabrice Zango excelle, et au 3 000 m steeple, le Marocain Soufiane El Bakkali peut encore l’emporter.
- Au football, il y a peut-être un coup à jouer, même si chaque équipe africaine a un tableau bien chargé. Mais les Marocains ont déjà réussi à passer le premier obstacle en battant les tenants du titre olympique, les Argentins.
- Au basketball, il n’y a sûrement rien à espérer. Mais le Soudan du Sud a déjà assuré deux exploits. Le premier en se qualifiant, treize ans après son indépendance.
- En taekwondo, il y a aussi des médailles à prendre, notamment pour l’Ivoirien Cheick Cissé.
Vous pourrez suivre les meilleures performances des sportifs africains sur notre site pendant les deux semaines de compétition. Ça se passera ici.
2 – Rien ne va plus à la RTI
Malaise. Que se passe-t-il à la Radiodiffusion et télévision ivoirienne (RTI) ? Le licenciement, le 10 juillet, de Fausséni Dembelé, son patron, a révélé un malaise social grandissant au sein du média public surnommé « la maison bleue ».
Grève ? Depuis quelques semaines, les agents de la RTI expriment leur mécontentement. Le 26 juin déjà, le Syndicat national des agents des organes des secteurs public et parapublic de l’information (Syninfo) avait annoncé en conférence de presse qu’il allait entamer une grève le 8 juillet. Ce mot d’ordre a été suspendu trois jours avant la date fatidique, à l’issue d’intenses négociations avec la direction générale.
Revendications. Le texte du préavis de grève, que Jeune Afrique a pu consulter, avait été déposé à la fois à l’Inspection du travail, au conseil d’administration de la RTI, au ministère de la Communication et à la primature. Il contenait dix revendications, dont quatre ont été au cœur des négociations. « L’avancement, la revalorisation des salaires pour pallier la hausse du coût de la vie, ou encore les sursalaires et les stocks de congés impayés, cite pêle-mêle un syndicaliste. Depuis plus de deux ans, il n’y a aucune avancée dans ces domaines. »
3 – L’offensive du M23 décryptée en infographies
Tournant. À Kanyabayonga, dans l’est de la RDC, un « verrou a sauté » dans la nuit du 28 au 29 juin, pour reprendre les mots d’Onesphore Sematumba, analyste sur la RDC pour l’International Crisis Group. En faisant tomber cette petite ville située à 150 km de Goma sur la stratégique route N2, le M23 a ouvert l’axe nord vers Butembo, l’une des trois plus grosses villes du Nord-Kivu.
Expansion. Jamais, même au plus fort de leur première offensive en 2012-2013, les rebelles n’avaient réussi à prendre le contrôle d’une zone d’opération aussi étendue et autant au nord. En à peine six mois, leur territoire a progressé de manière spectaculaire : +70 % entre novembre 2023 et avril 2024. Comment le M23 est-il parvenu, en moins de trois ans, à changer ainsi de dimension ? Grâce à quel soutien et quel arsenal militaire ? Comment s’organise la riposte de Kinshasa ? Nous vous proposons un décryptage de l’offensive du M23 en plusieurs infographies, pour mieux saisir l’importance de ce qui se passe dans l’est de la RDC et comment cela peut affecter toute la région.
4 – Burkina Faso : le lieutenant-colonel Yves Didier Bamouni toujours porté disparu
Longue liste. Le nom du lieutenant-colonel Yves Didier Bamouni rejoint la longue liste de personnalités, civiles ou militaires, enlevées à leur domicile. Ce haut gradé de l’armée burkinabè est porté disparu depuis le 13 juillet. Il a été enlevé par des hommes armés et cagoulés dans un logement appartenant à l’armée situé dans le centre-ville de Ouagadougou.
Proche d’IB. Selon nos informations, l’opération aurait été menée par des hommes du lieutenant Aziz Pacmogda, qui commande la sécurité rapprochée d’Ibrahim Traoré. Pacmogda est impliqué dans d’autres affaires de disparitions d’officiers. En octobre 2023, le commandant Ismaël Touhogobou avait trouvé la mort lors d’une tentative d’enlèvement menée par ses hommes.
5 – Peur bleue au Maroc
En eaux troubles. Trois vidéos auront suffi pour semer le trouble parmi les estivants présents à Agadir et sur son littoral, très prisé en période de vacances. Terrifiante et de source inconnue, la première montre une femme mordue à la jambe par un requin et prétend – sans en apporter de preuve – que l’accident a eu lieu près de l’une des plages de la capitale du Souss. Tournés – et cette fois sourcés – près de la marina d’Agadir et en face du célèbre Sofitel, deux autres extraits montrent ce qui semble être une nageoire dorsale qui émerge à la surface.
Fake news. Soucieuse de rétablir la vérité, l’Association des amateurs de la mer pour la pêche sous-marine et la protection de l’environnement a démenti, le 7 juillet, les allégations contenues dans la première vidéo. Fake news, a assuré l’ONG locale, en indiquant que l’extrait n’a pas été filmé au Maroc.
Confusion. Concernant les deuxième et troisième vidéos, le président de l’association, Othmane Ablagh, a expliqué qu’il s’agit plutôt d’un type de dauphin (Risso). D’une longueur moyenne de 3 m, celui-ci peut atteindre 4,5 m pour un poids moyen entre 400 et 500 kg. « Il a une tête de forme cubique et un front proéminent qui s’étend au-delà de la bouche, ce n’est pas un requin, comme on le prétend », a défendu l’activiste. Malgré des mises au point, les trois vidéos continuent de circuler, partagées par un public non avisé.
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