Al-Qaïda au Maghreb poursuit sa route au Mali
Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a affirmé avoir tué 28 soldats maliens dans une récente attaque dans le nord du Mali, dans un communiqué publié mercredi par le centre américain SITE.
Selon ce centre de surveillance des sites islamistes, l’Aqmi affirme également avoir capturé lors de l’attaque, lancée le 4 juillet, trois autres militaires maliens et perdu un combattant mauritanien.
Dans un communiqué publié mardi sur un forum jihadiste, l’Aqmi indique que ses combattants avaient pris en embuscade un convoi de l’armée et tué "lors d’une bataille féroce (. . . ) 28 soldats".
Le groupe extrémiste menace aussi de lancer d’autres attaques et s’en prend au président malien Amadou Toumani Touré qu’il accuse d’avoir engagé son armée contre ses éléments avec le soutien des "Croisés", terme utilisé pour désigner les Occidentaux.
Lundi, le président malien a déclaré que son pays menait une "lutte totale contre Al-Qaïda", après l’annonce d’accrochages "très meurtriers" entre l’armée et des éléments de la branche maghrébine d’Al-Qaïda dans le nord-ouest du pays.
"C’est une lutte totale contre Al-Qaïda que nous menons actuellement. Je dis bien totale. Sur le terrain, dans la bande sahélo-saharienne, les salafistes et leurs complices qui sont auteurs de multiples trafics, sont nos ennemis", a-t-il indiqué.
Selon le ministère malien de la Défense, une "patrouille" a eu des "accrochages très meurtriers avec des groupes armées salafistes les 3 et 4 juillet dans le secteur nord-ouest", dans la région de Tombouctou. "Des pertes ont été enregistrées de part et d’autres", a indiqué le ministère sans donner de bilan précis.
Une opération d’envergure de plusieurs pays contre les éléments de l’Aqmi dans la bande sahélo-saharienne est en préparation, a indiqué mardi un haut responsable de la sécurité au Mali.
Le 17 juin, l’armée malienne avait annoncé avoir tué 26 "combattants islamistes" en attaquant, pour la première fois, une base de la branche maghrébine d’Al-Qaïda sur son sol. Ce bilan n’avait toutefois pas été confirmé de source indépendante.
L’opération avait été menée dans l’extrême nord du Mali, à la frontière avec l’Algérie, sur le territoire de la localité de Garn-Akassa.
Cette offensive avait eu lieu un peu plus de deux semaines après l’assassinat pour la première fois d’un otage occidental, le Britannique Edwin Dyer, revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb islamique.
Il avait été capturé en janvier au Niger voisin, en même temps que trois autres touristes. Un Suisse, Werner Greiner, reste actuellement aux mains des ravisseurs, les deux autres ont été libérés.
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