En Afrique du Sud, l’Unesco ajoute les « sites Nelson Mandela » au patrimoine mondial

La Liste du patrimoine mondial de l’Unesco s’enrichit d’un village où a grandi le premier dirigeant noir d’Afrique du Sud et du lieu d’un massacre à l’époque de l’apartheid.

Nelson Mandela (à g.) et sa femme Winnie, poings levés après leur libération de la prison Victor Verster, près du Cap, en Afrique du Sud, le 11 février 1990. © Greg English/AP/SIPA.

Nelson Mandela (à g.) et sa femme Winnie, poings levés après leur libération de la prison Victor Verster, près du Cap, en Afrique du Sud, le 11 février 1990. © Greg English/AP/SIPA.

Publié le 28 juillet 2024 Lecture : 2 minutes.

Ce 27 juillet ont été ajoutés à la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco, parmi les sites d’Afrique du Sud qui sont des jalons dans la lutte qui a mis fin à la domination de la minorité blanche, le lieu d’un massacre à l’époque de l’apartheid et un village où a grandi Nelson Mandela.

Le massacre est celui de 1960 à Sharpeville, dans la province du Transvaal, où la police a tué 69 manifestants noirs, dont des enfants, un tournant qui a conduit le gouvernement d’apartheid à interdire le Congrès national africain (ANC) qui gouverne aujourd’hui.

Cette nouvelle inscription garantit que l’héritage de la libération de l’Afrique du Sud et les valeurs qu’elle incarne seront transmis aux générations futures

Audrey Azoulay directrice générale de l’Unesco
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Quant au village isolé de Mqhekezweni, dans la province du Cap oriental, Mandela y a passé une partie de sa jeunesse. Dans son autobiographie, Un long chemin vers la liberté, il explique que c’est là qu’a pris naissance son activisme politique.

Les 14 sites regroupés sous l’intitulé « Droits de l’homme, libération et réconciliation : sites de mémoire de Nelson Mandela » comprennent aussi notamment l’université de Fort Hare (Cap oriental) où Mandela a étudié, et les Bâtiments de l’Union, dans la capitale Pretoria, où il a prêté serment en tant que premier président élu au suffrage universel, en 1994.

Vingt-cinq ans après Robben Island

« Je félicite l’Afrique du Sud pour l’inscription de ces sites de mémoire, qui témoignent non seulement de la lutte contre l’État d’apartheid, mais aussi de la contribution de Nelson Mandela à la liberté, aux droits de l’homme et à la paix », a déclaré la directrice générale de l’Unesco, Audrey Azoulay.

Nelson Mandela, décédé en 2013 à l’âge de 95 ans, est devenu le premier dirigeant noir d’Afrique du Sud, quatre ans après avoir été libéré de prison. Il avait été privé de liberté pendant vingt-sept ans, notamment sur l’île de Robben Island, au large du Cap.

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« Vingt-cinq ans après l’inscription de Robben Island sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco, cette nouvelle inscription garantit que l’héritage de la libération de l’Afrique du Sud et les valeurs qu’elle incarne seront transmis aux générations futures », a poursuivi Audrey Azoulay.

L’ajout de ces sites au registre du patrimoine mondial a été décidé lors de la réunion de l’Unesco en cours à New Delhi, qui a également approuvé l’inscription de trois sites sud-africains importants pour la compréhension des origines de l’être humain. Situés dans les provinces du Cap-Occidental et du KwaZulu-Natal, ils « fournissent les traces les plus variées et les mieux préservées connues sur le développement du comportement humain moderne, remontant à 162 000 ans », précise l’Unesco.

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(avec AFP)

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