Au Liban, menacé par Israël, le Hezbollah évacue des positions

Après les menaces d’Israël de le frapper « avec force », en représailles à un tir de roquette meurtrier sur le Golan annexé, le Hezbollah a évacué des positions au Liban.

Objets éparpillés sur un terrain de football, un jour après que 12 personnes ont été tuées dans un tir de roquette en provenance du Liban, dans la ville druze de Majdal Shams, sur le plateau du Golan annexé par Israël, le 28 juillet 2024. © Menahem Kahana / AFP

Objets éparpillés sur un terrain de football, un jour après que 12 personnes ont été tuées dans un tir de roquette en provenance du Liban, dans la ville druze de Majdal Shams, sur le plateau du Golan annexé par Israël, le 28 juillet 2024. © Menahem Kahana / AFP

Publié le 29 juillet 2024 Lecture : 2 minutes.

Israël a promis de « frapper l’ennemi avec force » au lendemain d’un tir de roquette meurtrier sur le Golan annexé, qu’il a imputé au mouvement pro-iranien, et a fait 12 morts sur le plateau syrien, faisant craindre un embrasement régional en pleine guerre dans la bande de Gaza.

Le Hezbollah, qui a nié être à l’origine de la frappe, « a évacué certaines positions dans le sud et dans la plaine de la Békaa, dans l’est, qui pourraient, selon son estimation, constituer une cible pour Israël », a indiqué la source proche de la formation à l’AFP.

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Selon Israël, un tir de roquette iranienne de type Falaq depuis le Liban sur un terrain de football dans la ville de Majdal Shams sur le Golan a causé la mort samedi de 12 garçons et filles et en a blessé environ 30 autres.

Le mouvement libanais a nié être à l’origine de la frappe, mais a affirmé avoir lancé des roquettes en direction de positions militaires dans le Golan, dont une Falaq, en riposte à la mort de quatre de ses combattants samedi.

Le Hezbollah est puissamment implanté dans la plaine de la Békaa, frontalière de la Syrie, ainsi que dans le sud du Liban. La formation armée et financée par l’Iran est également déployée en Syrie, où elle soutient le pouvoir du président Bachar al-Assad.

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), des groupes pro-iraniens et liés au Hezbollah ont aussi évacué des positions aux alentours de Damas ainsi que dans la partie du Golan sous contrôle syrien.

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Le Hezbollah avait pour sa part évacué ces secteurs début juin, après avoir été visé par des raids israéliens intensifs, selon cette ONG basée au Royaume-Uni et qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie. Des raids en Syrie qui visent aussi à couper les voies d’approvisionnement du Hezbollah vers le Liban.

Attaques quasi quotidiennes

Depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas contre Israël, le 7 octobre, le Hezbollah lance des attaques quasi quotidiennes contre Israël depuis le sud du Liban pour soutenir son allié palestinien. Israël riposte en bombardant des objectifs en profondeur au Liban et en visant des responsables du Hezbollah.

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Les violences transfrontalières ont fait depuis le 8 octobre au moins 527 tués au Liban, pour la plupart des combattants du Hezbollah, mais également 104 civils. Côté israélien, 22 militaires et 24 civils ont été tués, selon les autorités.

Vols reprogrammés

Face à la tension dimanche, la compagnie aérienne nationale libanaise, la Middle East Airlines (MEA), a annoncé le report de plusieurs vols vers et à destination de Beyrouth dimanche soir et lundi. La compagnie a précisé que ces vols avaient été reprogrammés « pour des raisons techniques liées à répartition des risques d’assurance ».

Au début de la guerre à Gaza, la MEA avait mis à l’abri une dizaine d’avions dans des pays voisins. Israël avait bombardé l’aéroport de Beyrouth lors de la guerre qui l’avait opposé au Hezbollah en 2006.

(Avec AFP)

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