Sarkozy lèvera le secret défense sur les moines de Tibéhirine

Le président français a assuré mardi qu’il lèverait le secret défense sur tous les documents demandés par la justice française dans le cadre de l’assassinat des sept moines de Tibéhirine (Algérie). L’avocat des parties civiles comptait justement demander la levée du secret défense après les révélations d’un ancien général français qui explique que les moines sont morts après une « bavure » de l’armée algérienne.

Publié le 7 juillet 2009 Lecture : 2 minutes.

Le président français Nicolas Sarkozy a demandé mardi la "vérité" sur le massacre des moines de Tibéhirine en 1996, estimant que les relations entre pays ne pouvaient pas être fondées sur "le mensonge", et assuré qu’il lèverait le secret défense sur tous les documents demandés par la justice française.

Selon le témoignage d’un ancien attaché de Défense français à Alger, les sept moines de Tibéhirine n’auraient pas été tués par le GIA mais lors d’une "bavure" de l’armée algérienne, ce que Paris a ensuite tu.

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Les moines, selon le général François Buchwalter, alors colonel, ont été tués peu après leur enlèvement par des tirs provenant d’hélicoptères militaires algériens alors qu’ils se trouvaient dans ce qui semblait être un bivouac de djihadistes.

Alain Juppé, Premier ministre en 1996 au moment de l’assassinat, a déclaré mardi qu’il fallait "faire confiance à la justice pour faire toute la lumière sur cette dramatique affaire" indiquant que la France "n’a rien à cacher".

"Les révélations du général Buchwalter font l’effet du bombe"

Lundi, deux députés du Nouveau centre (NC, partenaire de l’Union pour un mouvement populaire, UMP) avaient demandé la création d’une commission d’enquête parlementaire sur les conditions de la mort de sept moines français.

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"Les révélations du général Buchwalter selon lesquelles les moines de Tibéhirine auraient été tués par l’armée algérienne et non pas par le Groupe Islamique Armé comme cela a toujours été présenté font l’effet du bombe", ont déclaré Philippe Vigier et Nicolas Perruchot dans un communiqué.

"La représentation parlementaire doit être saisie de cette enquête", ont ajouté les deux députés.

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Le témoignage du général Buchwalter constitue la preuve qu’il y a eu "dissimulation de la part des autorités algériennes et certainement de la part des autorités françaises" sur les circonstances de la mort des moines, a pour sa part souligné l’avocat des parties civiles, Patrick Baudouin, qui comptait demander une levée du secret défense.

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