Le gouvernement demande le report de la présidentielle

Le gouvernement gabonais a saisi la Cour constitutionnelle sur l’impossibilité d’organiser l’élection présidentielle anticipée dans les délais prévus par la Constitution, a annoncé lundi à l’AFP une source officielle, estimant un report « inévitable ».

Publié le 6 juillet 2009 Lecture : 2 minutes.

"Le Premier ministre a saisi la Cour constitutionnelle pour lui dire que le gouvernement ne peut pas organiser le scrutin dans les délais indiqués" par la Constitution, a déclaré à l’AFP cette source du ministère de l’Intérieur, qui co-organise les élections avec la commission électorale.

"La Cour doit se prononcer demain (mardi) après-midi" sur la saisine, a précisé la même source, estimant qu’un report était "inévitable".

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Le Gabon a entamé la transition le 10 juin, deux jours après l’annonce par Libreville du décès, en cours de mandat, du président Omar Bongo Ondimba.

Selon la Constitution, le chef de l’Etat intérimaire – Mme Rose Francine Rogombé – dispose de 45 jours au plus pour organiser une élection présidentielle, "sauf cas de force majeure dûment constaté par la Cour constitutionnelle".

Nouveau "chronogramme"

Reçu lundi par l’institution, le ministre de l’Intérieur Jean-François Ndongou a présenté un nouveau "chronogramme" d’opérations pré-électorales tenant compte de cette impossibilité, "maintenant, la Cour va apprécier et fixer les délais définitifs", a affirmé la source au ministère de l’Intérieur.

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Interrogée sur le nouveau calendrier d’opération pré-électorales, elle n’a pas voulu s’exprimer.

Le 1er juillet, le ministre de l’Intérieur avait soumis à la classe politique un "chronogramme" prévoyant une révision générale des listes électorales du 4 au 14 juillet, le traitement de ces listes (15-17 juillet) suivi de l’examen d’éventuelles réclamations (18-20 juillet) avant leur remise officielle, le 21, à la Commission électorale nationale autonome et permanente (Cénap).

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Ce calendrier n’avait pas été respecté en raison de délais intenables, selon un officiel. Plusieurs responsables politiques avaient demandé un délai plus long, notamment pour la révision des listes.

De 15 jours à 6 mois de report

D’après le Code électoral, c’est la commission électorale nationale qui détermine "la date de convocation des électeurs", ensuite "matérialisée par décret pris en Conseil des ministres".

Lors de sa réunion du 3 juillet, le Conseil des ministres a retenu 121 commissions électorales, chargées notamment de déterminer les bureaux de vote dans le pays et à l’étranger, sans annoncer de date pour le scrutin.

La veille, la présidente intérimaire avait indiqué envisager une prorogation de la transition, évoquant un délai de 60 jours.

Depuis le 23 juin, Mme Rogombé mène une concertation avec différentes entités sur l’organisation de la présidentielle, à laquelle elle n’est pas autorisée à postuler. La plupart de ses interlocuteurs ont souhaité un report mais avec des délais différents (de 15 jours supplémentaires à six mois).

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