Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, tué dans une frappe à Téhéran

Ismaïl Haniyeh, le chef du bureau politique du Hamas, a été tué dans une frappe, mercredi 31 juillet, alors qu’il séjournait à Téhéran. Le mouvement islamiste palestinien accuse Israël et condamne « un lâche assassinat ».

Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, à Beyrouth, en 2022. © ANWAR AMRO / AFP

Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, à Beyrouth, en 2022. © ANWAR AMRO / AFP

Publié le 31 juillet 2024 Lecture : 3 minutes.

Le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh a été tué, mercredi 31 juillet, dans une frappe à Téhéran, en Iran,  a annoncé le mouvement islamiste palestinien en accusant Israël, pays contre lequel il est en guerre à Gaza depuis près de dix mois.

Chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, était basé à Doha. Il avait participé mardi à Téhéran à la cérémonie d’investiture du président iranien Massoud Pezeshkian, un réformateur.

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L’Iran, ennemi juré d’Israël, est un proche allié du Hamas et du Hezbollah libanais, dont un commandant a été « éliminé » selon l’armée israélienne dans une frappe menée par ses forces aériennes mardi soir dans la banlieue sud de Beyrouth.

« (Notre) frère, le dirigeant, le mujahid Ismaïl Haniyeh, le chef du mouvement, est mort dans une frappe sioniste contre sa résidence à Téhéran après sa participation à l’investiture du nouveau président » iranien Massoud Pezeshkian, a écrit dans un communiqué le Hamas.

Les Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique iranienne ont révélé que « la résidence d’Ismaïl Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, a été touchée à Téhéran, et (…) lui et l’un de ses gardes du corps sont tombés en martyrs », selon un communiqué sur leur site d’information Sepah.

Ils ont annoncé l’ouverture d’une enquête, mais n’ont pas précisé dans l’immédiat les causes de « l’incident ».

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Sollicitée, l’armée israélienne n’a pas souhaité faire de commentaire.

« Un lâche assassinat »

Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a condamné dans un communiqué le « lâche assassinat » du chef politique du Hamas. Moussa Abou Marzouk, un responsable du bureau politique du Hamas, a déclaré dans un communiqué que cet « acte lâche, ne restera pas sans réponse ».

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Ismaïl Haniyeh, qui avait rejoint le Hamas en 1987, s’était fait connaître en 2006 en devenant Premier ministre de l’Autorité palestinienne après la victoire surprise de son mouvement aux législatives. Il avait été élu chef du bureau politique du Hamas en 2017, succédant à Khaled Mechaal, et vivait en exil volontaire au Qatar.

Dans son offensive à Gaza, l’armée israélienne a tué plusieurs membres de la famille d’Ismaïl Haniyeh, dont trois de ses fils et quatre petits-enfants.

Début juillet, l’armée israélienne avait affirmé que « de plus en plus de signes » laissaient présager que le chef de la branche armée du Hamas, Mohammed Deif, avait été tué dans une de ses frappes menées dans la bande de Gaza. Mais sa mort n’avait pas été confirmée.

Au pouvoir à Gaza depuis 2007, le Hamas est considéré comme une organisation terroriste par Israël, les États-Unis et l’Union européenne.

Un commandant du Hezbollah « éliminé »

Mardi soir, l’armée israélienne a déclaré que ses forces aériennes avaient « éliminé le plus haut responsable militaire de l’organisation terroriste Hezbollah et le chef de son unité stratégique, Fouad Chokr, dans la région de Beyrouth ».

Selon le porte-parole de l’armée, le contre-amiral Daniel Hagari, Fouad Chokr était « le commandant responsable » de l’attaque à la roquette samedi à Majdal Shams, dans le Golan occupé par Israël, qui a tué 12 jeunes qui jouaient sur un stade de football.

Trois civils – une femme et deux enfants – ont été tués dans la frappe israélienne sur la banlieue sud de la capitale libanaise, selon le ministère de la Santé libanais. Le Hezbollah n’a pas confirmé la mort de Fouad Chokr.

L’Iran ne reconnaît pas l’État d’Israël et a fait du soutien à la cause palestinienne un élément central de sa politique étrangère depuis la Révolution islamique de 1979.

Lors de son discours d’investiture mardi, le nouveau président iranien, Massoud Pezeshkian, a dénoncé les « crimes » d’Israël dans le territoire palestinien. « Ceux qui fournissent les armes qui tuent les enfants à Gaza ne peuvent pas donner des leçons d’humanité et de tolérance aux autres », a-t-il déclaré en faisant référence aux États-Unis, alliés d’Israël.

(Avec AFP)

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