M23 : un accord de cessez-le-feu signé entre la RDC et le Rwanda

La présidence angolaise a annoncé qu’un accord de cessez-le-feu a été conclu entre Kinshasa et Kigali, dans le conflit qui oppose l’armée congolaise et la rébellion du M23, au Nord-Kivu.

Publié le 31 juillet 2024 Lecture : 2 minutes.

Un accord de cessez-le-feu a été conclu entre Kinshasa et Kigali dans le conflit qui oppose l’armée congolaise et la rébellion du M23 appuyée par le Rwanda au Nord-Kivu, dans l’est de la RDC, a annoncé mardi le médiateur angolais.

« La deuxième réunion ministérielle entre la République démocratique du Congo et la République du Rwanda, tenue ici à Luanda sous la médiation de la République d’Angola, a abouti à l’établissement d’un cessez-le-feu qui prendra effet à minuit le 4 août 2024 [dimanche] », a indiqué la présidence angolaise.

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Le cessez-le-feu sera supervisé par le « mécanisme de vérification ad hoc », qui sera renforcé, a précisé Luanda, en référence au système de pacification déjà créé en réponse aux violences.

Trêve humanitaire

L’accord doit intervenir à la suite d’une trêve humanitaire de quinze jours qui arrivera à échéance le 3 août à 23 h 59 (21 h 59 GMT), trêve qui engage les belligérants « à faire taire leurs armes et à fournir au personnel humanitaire un accès sans entrave aux populations vulnérables », selon le Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, à Washington.

Deux premières semaines de « trêve humanitaire » avaient été proclamées, le 5 juillet, par les États-Unis. Elle n’a pas été respectée dans certains secteurs. Quatre jeunes civils, dont deux enfants, ont notamment été tués le 15 juillet dans un bombardement à Bweremana, localité du Masisi, située à une quinzaine de kilomètres à l’ouest de Goma, la capitale provinciale.

Aucun autre détail sur le cessez-le-feu annoncé n’a été communiqué, alors que se pose la question de savoir s’il aura une portée plus large que la trêve, ou s’il n’en est qu’une extension.

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Lors d’un briefing en ligne tenu courant juillet, des ONG ont alerté sur la situation humanitaire et sécuritaire catastrophique dans la région, en appelant à une cessation durable des hostilités.

Fin juin, le M23 et l’armée rwandaise se sont emparés de plusieurs villes du territoire de Lubero, dans le nord du Nord-Kivu, à la faveur de la débâcle de l’armée congolaise et de ses milices supplétives.

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Les jours suivants, près de 50 militaires ont été condamnés à la peine de mort pour « fuite devant l’ennemi ». En mars, Kinshasa a décidé de lever le moratoire sur l’exécution de la peine de mort qui était en vigueur depuis 2003.

(Avec AFP)

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