L’ONU lève l’embargo sur les armes en Centrafrique

Instauré en 2013, l’embargo sur les armes en Centrafrique a été levé après un vote à l’unanimité du Conseil de sécurité de l’ONU.

Sylvie Valérie Baipo Temon, ministre des Affaires étrangères, de la Francophonie et des Centrafricains de l’étranger de la République centrafricaine. © UN Photo/Eskinder Debebe

Sylvie Valérie Baipo Temon, ministre des Affaires étrangères, de la Francophonie et des Centrafricains de l’étranger de la République centrafricaine. © UN Photo/Eskinder Debebe

Publié le 31 juillet 2024 Lecture : 1 minute.

Dans une résolution adoptée à l’unanimité mardi 30 juillet, le Conseil de sécurité de l’ONU « a décidé de lever l’embargo sur les armes » mis en place en 2013 après le début de la guerre civile en Centrafrique. Les forces gouvernementales en étaient déjà exclues depuis un an. La vente d’armes à destination des « groupes armés » opérant dans le pays, déjà en place, est quant à elle maintenue jusqu’au 31 juillet 2025.

« Il aura fallu des mois, des années, pour mettre un terme à une sanction qui, comme je l’ai toujours dit ici, pouvait sembler juste en 2013 mais qui aujourd’hui est devenu injuste », a commenté la ministre centrafricaine des Affaires étrangères, Sylvie Baipo Temon, à l’issue du vote.

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« Tournant historique »

« Cette victoire diplomatique constitue une première étape qui redonne dignité à la République centrafricaine et à son peuple en faisant de la diplomatie centrafricaine un modèle de persévérance et de détermination dans la quête d’un monde plus juste », a ajouté la cheffe de la diplomatie centrafricaine, saluant un « tournant historique ».

En juillet 2023, le Conseil avait prolongé d’un an le cadre général de l’embargo sur les armes, mais en excluant celles destinées aux forces gouvernementales. Bangui, soutenu par la Russie et la Chine et dénonçant une stigmatisation du pays, avait alors fustigé un « affront ». Un an plus tard, la nouvelle résolution répond aux revendications centrafricaines, en renversant le mécanisme.

L’ambassadeur russe Vassili Nebenzia a lui estimé qu’il serait également « peut-être opportun de lever l’embargo sur les armes contre les groupes armés illégaux », défend-il. « Cet élément du régime de sanctions a depuis longtemps perdu sa pertinence », a-t-il insisté, notant que cela n’empêchait pas les « criminels » de s’approvisionner.

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