Brève interpellation du principal opposant
Le principal opposant au régime nigérien, Mamadou Issoufou, a été brièvement arrêté mardi. Selon l’un de ses proches, il a été « interrogé sur les récentes déclarations de l’opposition demandant aux forces de l’ordre de ne plus obéir aux ordres du président Mamadou Tandja ».
Le principal opposant au régime nigérien, Mamadou Issoufou, a été brièvement interpellé mardi soir par les gendarmes qui l’ont relâché après environ une heure d’interrogatoire, ont indiqué mercredi à l’AFP des proches de l’opposant.
"M. Issoufou a été interpellé mardi en début de soirée puis relâché par les gendarmes qui l’ont interrogé sur les récentes déclarations de l’opposition demandant aux forces de l’ordre de ne plus obéir aux ordres du président Mamadou Tandja", a indiqué mercredi à l’AFP un proche de l’opposant sous couvert d’anonymat.
"Perte de légitimité politique et morale"
L’opposition, regroupée dans le Front de défense de la démocratie (FDD), a dénoncé samedi un "coup d’Etat" du président Tandja qui venait de prendre des "pouvoirs exceptionnels". Le FDD avait alors appelé les forces de sécurité à "refuser d’obéir aux ordres d’un homme qui a pris l’option délibérée de violer la Constitution et qui a perdu toute légitimité politique et morale".
La décision de M. Tandja faisait suite à un arrêt de la Cour constitutionnelle rejetant son projet de référendum en vue d’amender la Constitution afin de lui permettre de briguer un troisième mandat présidentiel.
Lundi, il a dissout la Cour constitutionnelle, la plus haute juridiction du pays.
"Journée pays mort"
Mahamadou Issoufou dirige le FDD, constitué de partis politiques, d’ONG et de syndicats et un des trois fronts qui combattent le projet de référendum.
Le porte-parole du FDD, Marou Amadou est en garde à vue depuis lundi soir pour "provocation à la désobéissance des forces de sécurité", "complot contre l’autorité de l’Etat" et "entreprise de démoralisation de l’armée", selon M. Issoufou.
Marou Amadou qui préside le Front uni pour la sauvegarde de la démocratie (FUSAD) est également membre de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) qui a récemment annoncé qu’elle refuserait d’organiser le scrutin référendaire fixé au 4 août par le président Tandja par respect à la décision de la Cour constitutionnelle.
L’opposition a appelé à une "journée pays mort" mercredi pour protester contre la détermination du président Mamadou Tandja de rester au pouvoir.
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