L’Union africaine réintègre la Mauritanie

L’Union africaine (UA) a décidé mardi soir de réintégrer la Mauritanie suspendue de l’organisation depuis le coup d’Etat d’août 2008, après la mise en place d’un gouvernement d’union nationale, selon un communiqué diffusé à Syrte (Libye) à la veille d’un sommet africain.

Publié le 1 juillet 2009 Lecture : 2 minutes.

Le Conseil de Paix et de sécurité (CPS) de l’UA, en charge de ce dossier, a pris sa décision en saluant le "retour à l’ordre constitutionnel" en Mauritanie après une médiation conduite par le Sénégal.

L’Union africaine (UA) n’avait pas réussi à se mettre d’accord lundi à Syrte sur une réintégration de la Mauritanie.

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Faute de consensus entre ses membres, le CPS de l’UA, qui gère ce dossier, avait décidé de reprendre sa rencontre mardi, certains pays ne souhaitant une réintégration de la Mauritanie qu’après la tenue effective d’une nouvelle élection présidentielle.

Accord essentiel

"Ce n’est pas encore fini. La réunion reprendra demain", s’était borné à déclarer à l’AFP le commissaire du CPS Ramtane Lamamra après une réunion de près de trois heures.

Le président de la Commission de l’UA, Jean Ping, s’était pourtant félicité samedi "du retour à l’ordre constitutionnel" en Mauritanie, au lendemain de la démission volontaire du président mauritanien déchu Sidi Ould Cheikh Abdallahi, à l’issue d’une médiation conduite par la Sénégal.

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La démission de M. Abdallahi contribue "historiquement à aider la Mauritanie à sortir de la crise. Cette acte ouvre la voie à l’organisation le 18 juillet prochain du premier tour de l’élection présidentielle anticipée qui permettra au peuple mauritanien d’exprimer sa volonté en toute souveraineté", avait-il ajouté.

Selon un projet de communiqué dont l’AFP a eu une copie avant la rencontre du CPS, l’UA prévoyait de "lever la mesure de suspension prise à l’encontre de la Mauritanie après le coup d’état du 6 août 2008".

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"La majorité contre une réintégration hative"

Mais, parmi les 15 pays membres du CPS, "la majorité était contre une réintégration hative de la Mauritanie et propose d’attendre de voir l’issue des élections et le retour à l’ordre constitutionnel", a expliqué une source proche de la rencontre.

Le Rwanda, l’Ouganda, l’Ethiopie ou le Nigéria, par exemple, se sont dits opposés à une réintégration immédiate, à l’inverse de l’Algérie, du Bénin ou du Burkina Faso, a-t-on indiqué de source diplomatique.

Outre la suspension, l’UA avait menacé de sanctions la junte mauritanienne, comme des interdictions de voyage, et l’Union européenne a gelé sa coopération avec le pays.

Le Conseil constitutionnel mauritanien a validé dimanche la convocation du collège électoral pour le 18 juillet "conformément à l’accord cadre de Dakar et au décret du gouvernement".

Ce scrutin doit permettre à la Mauritanie de régler la crise née du coup d’Etat militaire du 6 août contre le premier président démocratiquement élu du pays.

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