Les deux principaux candidats de l’opposition en Mauritanie, Ahmed Ould Daddah et Messaoud Ould Boulkheir, ont signé mardi un accord pour un désistement réciproque au second tour de la présidentielle, ont annoncé les deux hommes.

"Nous avons signé cet accord parce que nous avons senti le besoin pour l’opposition de rester unie dans la perspective du second tour", a affirmé M. Ould Daddah, président du Rassemblement des forces démocratiques (RFD), principal parti d’opposition.

Selon lui, l’accord sera également soumis à l’approbation du troisième candidat anti-putsch, Jemil Ould Mansour, président du parti islamiste Tewassoul "qui va consulter les instances dirigeantes de sa formation à ce sujet".

Gouvernement d’union nationale

M. Ould Boulkheir qui est candidat du Front national pour la défense de la démocratie (FNDD) a pour sa part expliqué que l’accord prévoyait également une clause relative à la formation d’un gouvernement d’union nationale en cas de victoire de l’un des deux dirigeants à cette présidentielle anticipée.

Le candidat du Front a promis "personnellement" de tenir des élections parlementaires anticipées en cas de victoire.

Neuf candidats se sont inscrits pour le premier de la présidentielle le 18 juillet dont l’ex-chef de la junte, le général Mohamed Ould Abdelaziz et ses trois co-listiers de la présidentielle du 6 juin reportée en vertu d’un accord politique de sortie de crise négocié à Dakar et signé le 4 juin à Nouakchott.

L’accord du 4 juin, qui consacre le retour de la Mauritanie à une vie constitutionnelle après le putsch du 6 août, s’est concrétisé par la mise en place d’un gouvernement d’union nationale avant la démission volontaire du président déchu Sidi Ould Cheikh Abdallahi vendredi.