Le président du Honduras compte rentrer jeudi
Le président du Honduras a déclaré qu’il comptait rentrer au pays jeudi, bien qu’il a été chassé du pouvoir. Manuel Zelaya a été destitué dimanche pour avoir tenté d’organiser un scrutin jugé illégal par la cour suprême.
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Le président hondurien déchu Manuel Zelaya a déclaré depuis Managua qu’il reviendrait dans son pays jeudi après une escale à New York mardi pour défendre sa cause devant l’Assemblée générale des Nations unies.
"Je vais à Tegucigalpa jeudi. J’y vais comme président élu, j’effectuerai mon mandat de quatre années", a ajouté M. Zelaya lundi devant les responsables du Groupe de Rio réunis dans la capitale nicaraguayenne.
Violents affrontements
Il a précisé qu’il avait accepté l’offre du président de l’Organisation des états américains (OEA), José Miguel Insulza, de l’accompagner. Il a également indiqué qu’il se rendrait à Washington mercredi.
Lundi, au lendemain d’un coup d’Etat militaire contre le président Zelaya qui, en exil, a obtenu un soutien très ferme des Etats-Unis et de toute l’Amérique latine, la situation s’est dégradée au Honduras où de violents heurts ont éclaté lundi, faisant plusieurs blessés.
Les affrontements ont opposé les partisans du chef d’Etat déchu, expulsé manu militari du pays dimanche, à des soldats qui gardaient l’accès au palais présidentiel à Tegucigalpa.
Roberto Micheletti, président par intérim
M. Zelaya, un dirigeant de gauche au pouvoir depuis 2006, avait été destitué pour avoir tenté d’organiser une consultation populaire ouvrant la voie à une possible réélection, un scrutin jugé illégal par la Cour suprême.
Désigné par intérim à la tête du pays de 7,5 millions d’habitants jusqu’à la prise de fonction du prochain chef d’Etat en janvier 2011, le président du Congrès, Roberto Micheletti, a commencé à former son gouvernement, après avoir décrété 48 heures de couvre feu.
Le concert de protestations de la communauté internationale contre le putsch des militaires honduriens n’avait pas faibli lundi. Le président américain Barack Obama a affirmé que l’éviction de M. Zelaya n’était "pas légale", dénonçant "un précédent grave". "Le président Zelaya a été démocratiquement élu. Il n’a pas fini son mandat", a-t-il lancé.
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