Au Burkina, perpétuité pour trois hommes après leur participation à une attaque jihadiste en 2015

La justice du Burkina Faso a condamné à la perpétuité trois hommes pour avoir participé, en octobre 2015, à une attaque jihadiste.

Entrée de la prison centrale (MACO) de Ouagadougou. © Issouf Sanogo / AFP

Entrée de la prison centrale (MACO) de Ouagadougou. © Issouf Sanogo / AFP

Publié le 1 août 2024 Lecture : 1 minute.

Trois personnes ont été condamnées mercredi 31 juillet à perpétuité par la justice du Burkina Faso pour avoir perpétré, en octobre 2015, une attaque jihadiste, l’une des premières à l’époque dans le pays. Sur dix accusés, quatre ont comparu lors du procès ouvert le 22 juillet devant le tribunal de grande instance de Ouagadougou. Trois d’entre eux ont été reconnus coupables d’ »association de malfaiteurs terroriste », « assassinats », « détention illégale d’armes » et « destruction aggravée de biens publics ».

L’un d’entre eux, Sangaré Lassina, a plaidé non coupable, en expliquant n’avoir pas participé à l’attaque, car se trouvant hors du Burkina au moment des faits. Un autre, Dramane Sanou, a reconnu avoir apporté des médicaments aux combattants, mais dit ignorer « ce qu’il se passait vraiment ». Et de plaider : « Je demande pardon à ceux qui ont perdu des proches. Je n’ai pas mesuré l’ampleur de la situation. Je demande pardon à la population », a-t-il plaidé.

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La quatrième personne qui comparaissait, Seydou Dembélé, mineur au moment des faits, a, lui, été condamné à cinq ans d’emprisonnement, et une amende de 2 millions de francs CFA (environ 3 000 euros), le tout assorti d’un sursis. « Le jour des faits, on partait et je ne savais pas ce que je partais faire. On ne m’a rien confié là-bas, on m’a juste instruit de m’asseoir et observer », a-t-il expliqué, plaidant lui aussi « non coupable » de toutes les charges.

Selon le tribunal, tous les prévenus disposent de quinze jours pour faire appel. L’assaut, lancé par une cinquantaine d’hommes, avait visé une brigade à Samorogouan, dans le nord-ouest du pays, causant la mort de trois gendarmes.  Cette attaque est l’une des premières connues par le Burkina Faso.

(Avec AFP)

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