Le chef militaire du Hamas serait mort en juillet à Gaza, selon Israël

L’armée israélienne a déclaré, ce jeudi 1er août, que Mohammed Deif, le chef de la branche armée du Hamas, avait été « éliminé » dans une frappe, le 13 juillet, dans la bande Gaza.

Débris de tentes et de maisons de fortune, après une frappe israélienne près de Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 13 juillet 2024, au cours de laquelle le chef militaire du Hamas aurait été tué. © Bashar Taleb / AFP

Débris de tentes et de maisons de fortune, après une frappe israélienne près de Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 13 juillet 2024, au cours de laquelle le chef militaire du Hamas aurait été tué. © Bashar Taleb / AFP

Publié le 1 août 2024 Lecture : 2 minutes.

« L’armée israélienne annonce que le 13 juillet 2024, des avions de combat ont mené des frappes dans la région de Khan Younès, et à la suite à d’une analyse de renseignements, il peut être confirmé que Mohammed Deif a été éliminé », a indiqué un communiqué militaire. « Deif a dirigé, planifié et exécuté le massacre du 7 octobre », a ajouté l’armée.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas dans la bande de Gaza avait indiqué que les frappes du 13 juillet avaient fait plus de 90 morts dans la région de Khan Younès, dans le sud de la bande Gaza. Mais le Hamas avait alors nié que Deif soit parmi les victimes.

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Chef des Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas, Mohammed Deif était l’un des hommes les plus recherchés par Israël depuis près de trente ans et figurait sur la liste américaine des « terroristes internationaux » depuis 2015.

Selon l’armée israélienne, Mohammed Deif a mené plusieurs attaques contre Israël au fil des années et opérait avec Yahya Sinouar, le chef du Hamas à Gaza. « Pendant la guerre, il [Mohammed Deif] a commandé les activités terroristes du Hamas dans la bande de Gaza en donnant des ordres et des instructions aux membres supérieurs de l’aile militaire du Hamas », poursuit l’armée israélienne dans son communiqué.

Six tentatives d’élimination connues

Né en 1965 dans le camp de réfugiés de Khan Younès, Mohammed Deif avait entamé à la fin des années 1980 son parcours clandestin. Il n’aurait jamais passé plus d’une nuit au même endroit. Dans les vidéos, il était toujours masqué ou représenté par une silhouette, et peu de photographies de lui ont été rendues publiques.

Il avait été désigné en 2002 à la tête de la branche armée du Hamas, après la mort de son prédécesseur Salah Chéhadé, tué dans un raid israélien. Pour le Hamas, il était le « chef d’état-major de la résistance ».

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Avant l’opération du 13 juillet, Deif avait échappé au moins à six tentatives d’élimination connues. À force d’échapper à Israël, il avait gagné un surnom : le « chat aux neuf vies ».

C’est lui qui avait annoncé dans un enregistrement diffusé par le Hamas, le matin du 7 octobre, le début de l’opération « Déluge d’Al-Aqsa » contre Israël. Le chef militaire y déclarait que « les positions et les fortifications de l’ennemi ont été visées par 5 000 roquettes et obus lors des 20 premières minutes » de l’attaque.

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En mai, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) basée à La Haye, avait demandé un mandat d’arrêt contre lui et deux autres hauts responsables du Hamas.

(Avec AFP)

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