Imane Khelif, la boxeuse algérienne hyperandrogène sous le feu des critiques
Alors qu’elle vient de remporter son huitième de finale en une petite minute face à l’Italienne Angela Carini, la boxeuse algérienne se retrouve sous une pluie de critiques pendant ces Jeux olympiques 2024.
Les polémiques, elle en a l’habitude. La boxeuse algérienne Imane Khelif – assignée fille à la naissance – présente « des taux de testostérone trop élevés ». Elle se retrouve sous le feu des critiques après son huitième de finale aux Jeux olympiques face à l’Italienne Angela Carini. Une séquence qui relance un débat important sur les athlètes hyperandrogènes.
Alors que le premier round débute à peine, l’athlète algérienne envoie de grosses salves assez puissantes dans le visage de l’Italienne qui semble complètement surmenée par la force de son adversaire, et qui n’a pas d’autre choix que d’abandonner, après à peine une minute de combat. Victoire express pour l’Algérienne, mais déception immense pour Carini qui ne peut contenir ses larmes en plein milieu du ring, comme submergée par sa propre impuissance.
Ce n’est pas la première fois que Khelif a des soucis avec son taux de testostérone. En vérité, elle avait été écartée des Mondiaux à New Delhi, en Inde, en mars de l’année dernière, juste avant son combat pour la médaille d’or, car elle avait échoué à répondre aux tests mis en place par la fédération internationale de boxe (IBA), où l’on aurait décelé des « chromosomes XY ». Alors que sa participation à ces Jeux olympiques était déjà sujette à débat, elle a finalement eu le feu vert du Comité international olympique (CIO).
Elle remplit « les règles d’éligibilité »
Le combat a suscité une pluie de critiques, et un harcèlement misogyne sur les réseaux sociaux, à l’image du vice-président du Conseil des ministres italiens, Matteo Salvini sur X, anciennement Twitter : « Insultes et menaces pour avoir exprimé une opinion qui, je crois, est largement répandue parmi les Italiens : voir une femme concourir aux Jeux olympiques avec un boxeur trans est une folie inacceptable, le résultat de l’hypocrisie du politiquement correct ».
De son coté, le Comité olympique et sportif algérien a pris la défense de son athlète, en condamnant « fermement la fausse propagande et le comportement immoral vis-à-vis de notre championne, Imane Khelif, de certains médias étrangers ».
Cependant, le CIO est clair : l’athlète algérienne remplit totalement « les règles d’éligibilité » pour ces Jeux olympiques. Quant à la participation des athlètes transgenres aux JO, elle est laissée à l’appréciation des fédérations, ce sont donc elles qui fixent les règles.
« Ce sont des femmes dans leur sport, et il est établi dans ce cas que ce sont des femmes », a expliqué Mark Adams, porte-parole du CIO mardi lors d’un point presse, refusant de citer le nom des athlètes. « Toutes les compétitrices qui participent aux JO, suivent, et respectent les règles d’éligibilité », a-t-il ajouté.
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