Le classement des passeports les plus « puissants » en 2024
Côte d’Ivoire, RDC, Maroc… Quel est le passeport africain qui ouvre le plus de portes ? Analyse, en infographies, du classement mondial 2024, réalisé par Henley & Partners.
Publié le 1 août 2024 Lecture : 1 minute.
Les détenteurs de passeports de Singapour sont les mieux lotis au monde : ils peuvent en effet se rendre, sans visa, dans pas moins de 195 pays. C’est ce que nous apprend l’édition 2024 du classement mondial des passeports, publié fin juillet par le cabinet de conseil Henley & Partners, sur la base des données de l’Association internationale du transport aérien (IATA). Et sur ce front, les pays du continent ne sont globalement pas très bien pourvus.
Seuls les Seychelles (156) et Maurice (150) dépassent la moyenne mondiale, fixée à 111 pays accessibles sans visa. L’Afrique du Sud (106) est sur la troisième marche du podium. Sans grande surprise, ce sont la Somalie (35), la Libye (39) et l’Érythrée (42) qui sont les plus mauvais élèves du continent.
Classement 2024
Qu’en est-il pour les Marocains, Sénégalais, Ivoiriens, Congolais ou encore Algériens ? L’infographie ci-dessous répertorie le nombre de pays ouverts sans visa.
Si le tableau ci-dessus permet de comparer la « puissance » des différents passeports africains en 2024, les chiffres de Henley & Partners donnent également la possibilité d’évaluer ceux qui ont le plus progressé au cours des dernières années. Dans le tableau ci-dessous, nous avons comparé les données de 2016 à celles de 2024. Là encore, les Seychelles et Maurice occupent le haut du classement en valeur absolue. Mais si l’on se concentre sur la marge de progression, c’est le Rwanda qui est en tête, avec 35 % de pays supplémentaires accessibles sans visa depuis 2016, suivi par la Sierra Leone, la Guinée et la Guinée équatoriale.
En Afrique du Nord, les situations sont pour le moins contrastées. Là où le Maroc affiche une progression de la « puissance » de son passeport de 22 % sur la période 2016-2024, la Tunisie reste peu ou prou au même niveau qu’il y a huit ans (+ 6 %). Les Algériens, eux, ont vu leurs capacités se réduire comme peau de chagrin : alors qu’ils pouvaient se rendre sans visa dans 89 pays en 2016, seuls 55 pays les laissent désormais entrer sans le précieux sésame, soit une chute de 38,2 %.