Des jeunes appellent Ali Bongo à briguer la présidentielle

Des jeunes ont appelé Ali Ben Bongo, fils du chef de l’Etat décédé Omar Bongo, à se présenter à la prochaine élection présidentielle. Ils ne seraient pas membres du Parti démocratique gabonais, au pouvoir.

Publié le 29 juin 2009 Lecture : 2 minutes.

Des jeunes Gabonais ont appelé dimanche Ali Ben Bongo Ondimba, actuellement ministre de la Défense, à se porter candidat à l’élection présidentielle qui doit être organisée à la suite du décès du chef de l’Etat et son père, Omar Bongo Ondimba.

"Après une large concertation, nous, jeunesse gabonaise, appelons M. Ali Bongo Ondimba à se présenter à la prochaine présidentielle", ont-ils exhorté dans une déclaration lue par un porte-parole à la télévision publique RTG1.

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Aucune indication n’avait pu être immédiatement obtenue sur la représentativité des auteurs de cet appel, qui n’ont pas été identifiés comme membres du Parti démocratique gabonais (PDG, pouvoir), créé par Omar Bongo et dont Ali Bongo, 50 ans, est un des vice-présidents.

Présenté comme un des principaux prétendants au pouvoir, Ali Bongo ne s’est pas publiquement exprimé sur le sujet. Le 12 juin, il avait estimé qu’il était "trop tôt" et "indécent" de parler de succession alors qu’Omar Bongo n’était pas encore inhumé.

"Quelqu’un qui encourage selon l’effort"

Dressant le profil du prochain président, les jeunes ont indiqué avoir besoin d’"un homme qui pourra (les) amener plus loin que son prédécesseur" et "améliorer le quotidien de chaque Gabonais", de "quelqu’un qui encourage selon l’effort, le mérite, et non selon l’ethnie ou l’affinité".

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Ils ont collecté 2 millions de FCFA (plus de 3. 000 euros) "pour contribuer au paiement de la caution de candidature d’Ali Bongo Ondimba au cas où il accèderait à leur voeu", a précisé la RTG1.

Selon le Code électoral, le montant de la caution électorale est fixé par décret pris en Conseil des ministres.

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Après le décès du président Bongo annoncé le 8 juin, les fonctions de chef de l’Etat ont été confiées pour une période intérimaire à Rose Francine Rogombé, qui a prêté serment le 10 juin.

Divergences sur l’organisation de la présidentielle

Mme Rogombé est chargée notamment d’organiser une présidentielle dans un délai de 45 jours au plus après sa prise de fonction, sauf "cas de force majeure", d’après la Constitution.

Lors d’une concertation en vue du scrutin, la classe politique a jugé nécessaire de prolonger la période de transition, évoquant notamment une révision préalable des listes électorales, mais les avis divergent sur la durée.

La majorité a demandé que le délai soit porté à 60 jours. L’opposition a estimé qu’il fallait "cinq à six mois" pour organiser la présidentielle.

Le Premier ministre gabonais Jean Eyeghé Ndong avait, lui, reconnu que le scrutin ne pourrait avoir lieu fin juillet selon les délais constitutionnels prévus, sans exclure de s’y porter candidat le moment venu, dans un entretien le 22 juin à la chaîne de télévision France 24.

Trois personnalités (un responsable du PDG, un leader d’ONG et un pasteur) ont déjà annoncé clairement leur candidature.

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