L’opposition participera à l’élection présidentielle

Les chefs de file de l’opposition ont finalement décidé qu’ils participeraient au scrutin du 18 juillet prochain, et vont déposer leurs dossiers de candidature dans les délais prévus par le Conseil constitutionnel.

Publié le 29 juin 2009 Lecture : 3 minutes.

"Les dirigeants ont décidé de participer quels que soient leurs griefs contre la façon dont les décisions ont été prises" dimanche en conseil de ministre pour la convocation du collège électoral, a affirmé le député du front anti-putsch Khalil Ould Teyeb.

"Notre candidat (du Front national pour la défense de la démocratie, FNDD) déposera son dossier de candidature ce (lundi) soir", a annoncé M. Ould Teyeb.

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Dans les autres états-majors politiques de l’opposition, on affirme que l’opposant Ahmed Ould Daddah, leader du Rassemblement des forces démocratiques (RFD), et le chef du parti islamiste Tewassoul, Jemil Ould Mansour, ont déposé dimanche soir leur dossier de candidature.

Cette décision de l’opposition met fin à une polémique née de la procédure, contestée par l’opposition, suivie par le gouvernement pour fixer le calendrier de l’élection du 18 juillet. Selon ce chronogramme, le délai de dépôt des dossiers de candidature s’achève mardi, 48 heures avant le lancement jeudi de la campagne présidentielle.

 Fin de la contestation

Le gouvernement d’union nationale, formé vendredi en Mauritanie, avait adopté dimanche l’accord de sortie de crise signé le 4 juin et convoqué le collège électoral pour le 18 juillet, date de l’élection présidentielle, mais l’opposition avait contesté cette décision.

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"Le conseil des ministres a examiné et approuvé l’accord cadre de Dakar du 4 Juin 2009 entre les trois grands pôles politiques mauritaniens", lit-on dans le texte adopté au terme d’une réunion marathon qui a duré toute la nuit de samedi à dimanche.

Selon le communiqué, "le gouvernement a également examiné et adopté le projet de décret portant convocation du collège électoral pour (le premier tour de) l’élection du président de la République prévue le 18 Juillet 2009".

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Ce scrutin devrait permettre à la Mauritanie de régler la crise née du coup d’Etat militaire du 6 août contre le premier président démocratiquement élu du pays Sidi Ould Cheikh Abdallahi.

Un peu plus tard dans la journée, le conseil constitutionnel a validé le décret gouvernemental.

Ouverture de la campagne jeudi

"Le conseil montera une permanence pour recevoir les candidatures les dimanche (28 juin), lundi et mardi pour l’élection présidentielle du 18 juillet, conformément à l’accord de Dakar et au décret du gouvernement", a déclaré le conseil dans un communiqué.

Mais les opposants au coup d’Etat ont contesté le décret pris par le gouvernement et confirmé par le conseil constitutionnel.

"C’est vraiment un faux. Je peux vous dire que ce décret convoquant le collège électoral n’a été signé ni par moi-même, ni par le président par intérim, Ba Mamadou dit Mbaré", a déclaré à l’AFP le ministre de l’Interieur du gouvernement d’union nationale, Mohamed Ould Rzeizim (anti-putsch).

Selon lui, "le conseil des ministres qui avait discuté de ce décret et des aspects techniques de son application a levé sa séance tard dans la nuit de samedi à dimanche sans en tirer les conclusions, avec la décision de continuer ses débats dimanche".

Consultations entre candidats de l’opposition

De sources officielles, on précise que le décret du gouvernement signé du Premier ministre propose trois jours pour le dépôt des candidatures à la présidentielle et l’ouverture de la campagne électorale jeudi prochain.

Selon les textes en vigueur, le dépôt des candidatures doit pouvoir se faire dans un délai de 45 jours. Or, la présidentielle est prévue dans moins de trois semaines.

"Des consultations entre les candidats de l’opposition vont avoir lieu dimanche soir à ce sujet, une décision commune sera sans doute retenue", a affirmé le député Khalil Ould Teyeb, proche du candidat anti-putsch Messaoud Ould Boulkheir, président de l’assemblée nationale.

Le décret portant formation du gouvernement de transition, composé à parité de pro et anti-putsch, avait été signé vendredi soir par le président déchu Sidi Ould Cheikh Abdallahi, qui avait ensuite donné sa "démission volontaire".

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