Conférence de l’ONU sur les répercussions de la crise pour les pays pauvres

Une conférence de trois jours sur les moyens d’aider les pays pauvres à surmonter la crise économique mondiale à démarré mercredi à l’ONU sur de multiples appels à rénover des institutions financières internationales vieillissantes.

Publié le 25 juin 2009 Lecture : 2 minutes.

Le chef de l’ONU, Ban Ki-moon, a donné le ton en disant aux délégués de quelque 120 pays: "Les institutions mondiales créées il y a plusieurs générations doivent être rendues plus responsables, plus représentatives et plus efficaces (. . . ) Nous devons oeuvrer ensemble à la réforme des règles et des institutions mondiales".

Il a souligné que le monde était "toujours aux prises avec la pire crise financière et économique mondiale depuis la création des Nations unies il y a plus de 60 ans".

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Plusieurs participants ont insisté sur la nécessité de rénover le système dit de Bretton Woods, qui avait créé le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale en 1944.

Le ministre chinois des affaires étrangères, Yang Jiechi, a souligné la nécessité de "continuer à améliorer la structure décisionnaire du FMI et de la Banque mondiale et accroître réellement la représentation et la voix des pays en développement".

"Le FMI devrait être équitable et juste quand il supervise les politiques macroéconomiques de ses membres", a-t-il ajouté. "L’habitude de se concentrer uniquement sur les pays en développement en oubliant les économies des grands pays doit être abandonnée".

Le prix d’une crise créée par les pay riches

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Son homologue sud-africaine Maite NKoana-Mashabane a aussi appelé à "des réformes fondamentales et audacieuses de la gouvernance des institutions de Bretton Woods, en accroissant la participation et le rôle des pays en développement".

L’ambassadrice des Etats-Unis, Susan Rice, a affirmé que la conférence devrait servir à "trouver des moyens pratiques d’atténuer les conséquences de la crise actuelle en termes de développement et assurer que l’ONU joue son rôle crucial en faveur du développement".

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La conférence vise à "identifier les réponses à apporter dans l’urgence ainsi qu’à long terme afin d’atténuer l’impact de la crise, notamment sur les populations vulnérables", selon son initiateur, le très tiers-mondiste président de l’Assemblée générale de l’ONU, le Nicaraguayen Miguel d’Escoto.

Les pays en développement, soit la majorité des 192 Etats membres de l’ONU, arguent qu’ils paient au prix fort les conséquences d’une crise créée par le monde développé.

M. Ban a relevé qu’à son initiative, les dirigeants des 20 principales économies du monde (G20) avaient adopté un paquet d’aide financière de 1. 100 milliards de dollars, payable par le FMI et d’autres organismes, pour aider les pays, notamment en développement, à faire face à la crise pendant cinq ans.

Le G20 "exclusif"

Affirmant que "les bonnes intentions doivent se traduire en actes concrets", M. Ban a indiqué avoir écrit aux dirigeants des huit pays les plus industrialisés (G8), demandant "des engagements concrets et des actes précis".

Mais la vice-présidente du Zimbabwe Joice Mujuru a déclaré que le G20, contrairement à l’ONU, est "exclusif" et a appelé au renforcement du rôle de l’Organisation mondiale et de son organe économique, le Conseil économique et social (Ecosoc).

La conférence réunit des représentants de quelque 120 pays, avec une forte coloration latino-américaine et caraïbe. Les présidents de l’Equateur et du Venezuela, Rafael Correa et Hugo Chavez, étaient attendus jeudi.

De nombreux pays occidentaux ont dépêché des délégations de niveau modeste, signe d’un évident manque d’intérêt.

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