Tunisie : l’ATI en difficulté financière

L’Agence tunisienne d’internet, en difficulté financière, pourrait bloquer l’accès à internet.

Les revenus de l’Agence tunisienne d’internet ont considérablement diminué entre 2011 et 2012, une baisse en partie due à la fin des subventions étatiques. DR

Les revenus de l’Agence tunisienne d’internet ont considérablement diminué entre 2011 et 2012, une baisse en partie due à la fin des subventions étatiques. DR

Publié le 4 octobre 2013 Lecture : 2 minutes.

Les temps sont durs pour l’Agence tunisienne d’internet (ATI). Cette dernière, qui fait face à un déficit de près de 30 millions de dinars (environ dix-huit millions de dollars), pourrait bloquer l’accès à internet, selon le site d’information Tanit Press. Un déficit qui serait dû à aux impayés des fournisseurs d’accès, qui doivent passer par l’agence pour l’accès aux différents services internet.

Créée le 12 mars 1996, l’ATI est le fournisseur en gros d’accès à internet en Tunisie. Elle permet l’interconnexion des fournisseurs d’accès à internet entre eux et à l’international et assure le service de gestion des passerelles de messagerie internet. Elle gère enfin le système d’adresses IP en Tunisie ainsi que la promotion des noms de domaine nationaux.

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Coupure du réseau internet

Selon Tanit Press, l’agence tunisienne est actuellement au centre d’un conflit avec l’opérateur Orange au sujet de la détermination du coût de la capacité internet louée par l’entreprise française auprès de l’ATI. « Pour ce qui est du différend qui oppose l’ATI à Orange, l’Instance nationale des télécommunications (INT) a été saisie du dossier pour assurer la médiation entre les deux parties. Quant aux voix qui évoquent une éventuelle coupure d’Internet, je vous rassure qu’aucune décision n’a été prise dans ce sens au niveau de l’ATI », précise Ahmed Ben Hassine, responsable de la communication au ministère des Technologies de l’information et de la communication, cité par le quotidien.

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Les revenus de l’agence ont considérablement diminué entre 2011 et 2012, une baisse due en partie à la fin des subventions publiques. En effet, sous la présidence de Ben Ali, l’ATI bénéficiait d’un important soutien financier de l’État, qui lui permettait de couvrir la majorité de ses dépenses.

Selon les chiffres de l’Union internationale des télécommunications, avec un taux de pénétration internet de 41,4% en 2012, la Tunisie occupe le troisième rang en Afrique, après le Maroc (55%) et les Seychelles (47%).

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