BMW n’investira pas davantage en Afrique du Sud
Le constructeur automobile allemand BMW annonce qu’il n’investira pas davantage en Afrique du Sud en raison des mouvements sociaux qui affectent sa production.
Alors que le Fonds monétaire international (FMI) vient d’alerter sur les risques de l’économie sud-africaine, BMW a annoncé que les grèves affectant le secteur automobile en Afrique du Sud ont compromis ses projets de développement dans le pays. « Malheureusement, en raison de l’instabilité du marché du travail, nous avons perdu toute chance de pouvoir nous proposer [pour accueillir la production d’un futur nouveau modèle] », a annoncé Guy Kilfoil, le porte-parole de BMW en Afrique du Sud. « La grève en cours affecte la réputation de l’Afrique du Sud comme partenaire fiable à l’exportation », a-t-il ajouté. L’automobile contribue à environ 6% du PIB sud-africain et représente 12% des exportations, 60% de la production étant destinée à l’étranger.
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La production automobile du pays est quasi-paralysée depuis plusieurs semaines par une double grève, qui a touché successivement les constructeurs eux-mêmes puis leurs fabricants de composants. Le groupe allemand compte actuellement une usine d’assemblage près de la capitale Pretoria, qui doit théoriquement fonctionner 24 heures par jour. Mais la grève a réduit sa production de 350 à 85 véhicules par jour.
Risques pour l’économie sud-africaine
La déclaration de BMW intervient deux jours après que le FMI a jugé que la puissance des syndicats, qui réclament des hausses de salaires nettement supérieures à l’inflation dans ce qu’ils estiment être un rattrapage historique, crée des risques pour l’économie sud-africaine. Le FMI prévoit une croissance de 2% en 2013, contre 2,5% en 2012. Le mouvement social actuel a touché les usines des six autres grands constructeurs présents dans le pays : General Motors, Ford, Mercedes, Nissan, Toyota et Volkswagen.
La première économie d’Afrique peine à rebondir et à créer des emplois pour occuper ses millions de chômeurs, qui forment officiellement 25% de la population active, bien davantage si l’on inclut toutes les personnes ayant renoncé à chercher du travail.
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