Sarkozy estime que la burqa est un « signe d’asservissement »

Le président français a déclaré lundi que la burqa « ne sera pas la bienvenue sur le territoire de la République ». Sa déclaration intervient alors que le débat sur le voile intégral a été récemment relancé avec la demande de création d’une commission d’enquête parlementaire.

Publié le 23 juin 2009 Lecture : 2 minutes.

La burqa "ne sera pas la bienvenue sur le territoire de la République", a déclaré Nicolas Sarkozy lundi devant le Congrès, assurant que le voile intégral n’était "pas un problème religieux", mais "de liberté et de dignité de la femme".

"Le problème de la burqa n’est pas un problème religieux, c’est un problème de liberté, de dignité de la femme. Ce n’est pas un signe religieux, c’est un signe d’asservissement, c’est un signe d’abaissement", a-t-il lancé.

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"Je veux le dire solennellement, elle ne sera pas la bienvenue sur le territoire de la République", a poursuivi le chef de l’Etat, alors que le débat sur le voile intégral a été récemment relancé avec la demande de création d’une commission d’enquête parlementaire, et que le gouvernement n’a pas exclu une loi.

"Il faut que tous les points de vue s’expriment"

"Nous ne devons pas nous tromper de combat. Dans la République, la religion musulmane doit être autant respectée que les autres religions", avait tenu à souligner M. Sarkozy juste avant d’aborder cette question.

Interrompu à plusieurs reprises par des applaudissements nourris, M. Sarkozy a relevé que "le Parlement a choisi de se saisir de cette question, c’est la meilleure façon de procéder".

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"Il faut qu’il y ait un débat et que tous les points de vue s’expriment. (…) Nous ne devons pas avoir peur de nos valeurs, nous ne devons pas avoir peur de les défendre", a-t-il souligné.

La laïcité, c’est le respect de toutes les opinions"

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Critiqué à plusieurs reprises par les tenants de la laïcité pour ses propos sur la place de la religion dans la société, M. Sarkozy avait entamé son propos en soulignant qu’il n’entendait pas rouvrir le débat sur la "laïcité positive", concept qu’il avait un temps avancé.

"La laïcité, ce n’est pas le refus de toutes les religions, du sentiment religieux. La laïcité, c’est le respect de toutes les opinions et de toutes les croyances", a-t-il dit.

"La séparation de l’église et de l’Etat s’est faite dans la douleur, mais sommes-nous obligés de continuer cette guerre qui n’a plus lieu d’être ? Nous ne sommes pas menacés par le cléricalisme, nous le sommes davantage par une forme d’intolérance, qui stigmatiserait toute appartenance religieuse", a-t-il dit.

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