Toujours pas d’accord sur la crise mauritanienne
Les différents protagonistes de la crise en Mauritanie ne sont pas parvenus à un accord lors de pourparlers organisés dimanche à Dakar. De nouvelles négociations sont prévues ce lundi.
De nouveaux pourparlers entre les protagonistes de la crise politique en Mauritanie se sont déroulés dimanche à Dakar, mais aucun accord n’a été conclu et les différentes parties doivent se retrouver lundi, a annoncé le ministre sénégalais des Affaires étrangères.
"Nous ne sommes pas venus pour renégocier un accord. On voulait examiner un point, qui avait constitué un obstacle, et qu’il fallait aplanir", a indiqué à la presse le ministre Cheikh Tidiane Gadio et médiateur dans les négociations.
"On veut avoir un accord parfait"
"Il y a eu de longues discussions mais on n’a pas encore bouclé la question. D’ici demain (lundi) 11H00 (locales et GMT), on espère boucler le dossier, on a fait énormément d’avancées mais on veut avoir un accord parfait", a-t-il souligné.
Selon une source proche du dossier, la médiation a proposé de changer l’appellation du Haut conseil d’Etat (junte), tout en gardant sa composition actuelle mais en le plaçant sous l’autorité du gouvernement de transition.
Le représentant de la junte aurait rejeté toute autorité du gouvernement de transition sur la junte, selon cette source.
Ces discussions interviennent moins d’un mois avant la date prévue pour la présidentielle dans ce pays, le 18 juillet, censée mettre un terme à la grave crise née du coup d’Etat militaire du 6 août ayant renversé le président démocratiquement élu Sidi Ould Cheikh Abdallahi.
Pomme de discorde
Sous l’égide de la communauté internationale, trois délégations se sont de nouveau retrouvées dans l’hôtel dakarois où avait été âprement négocié pendant six jours l’accord de sortie de crise finalement signé le 4 juin à Nouakchott.
Cet accord, qui tarde à être appliqué, prévoit la formation d’un gouvernement de transition, puis la démission du président renversé, avant le premier tour de la présidentielle.
Mais le président déchu exige, avant de renoncer à sa fonction, que la junte formée à la suite du putsch soit dissoute, ce que refuse le camp du général Mohamed Ould Abdelaziz, meneur du coup d’Etat.
Le général Abdelaziz, qui dirige à présent l’Union pour la république (parti majoritaire au Parlement), a mandaté comme négociateur Mohamed Yahya Ould Horna.
Le Front national pour la défense de la démocratie (FNDD), coalition de partis et d’organisations formée en août pour faire échouer le putsch, est représenté par Mohamed Ould Moloud.
Enfin, Mohamed Abderrahmane Ould Meine mène la délégation du Rassemblement des forces démocratiques (RFD), le principal parti d’opposition dirigé par Ahmed Ould Daddah.
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