Après le Mali, le Niger rompt ses relations diplomatiques avec l’Ukraine

Les autorités de Niamey reprochent à Kiev un « soutien » à des « groupes terroristes », après une lourde défaite de l’armée malienne et de ses supplétifs du groupe Wagner, fin juillet à Tinzaouatène.

Abdourahamane Tiani, le président de la transition nigérienne. © DR

Abdourahamane Tiani, le président de la transition nigérienne. © DR

Publié le 7 août 2024 Lecture : 1 minute.

« Le gouvernement de la République du Niger, totalement solidaire du gouvernement et du peuple maliens, décide en toute souveraineté […] de la rupture avec effet immédiat des relations diplomatiques entre la République du Niger et l’Ukraine », a déclaré, mardi 5 août, le porte-parole du gouvernement nigérien, le colonel-major Amadou Abdramane, dans un communiqué lu à la télévision publique.

« Le gouvernement de la République du Niger a appris avec une grande stupéfaction et une profonde indignation, les propos subversifs et inacceptables de M. Andriï Ioussov, porte-parole de l’agence ukrainienne de renseignement militaire », a souligné Amadou Abdramane.

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Et « ceux, encore plus indécents, de l’ambassadeur ukrainien au Sénégal, M. Yuri Pyvovarov, apportant un soutien sans équivoque à la coalition de groupes terroristes auteurs de l’attaque lâche et barbare perpétrée à Tinzaouatène contre les forces armées maliennes« , a-t-il poursuivi, condamnant « fermement des actes d’agression caractérisés, synonyme de soutien au terrorisme international ».

Saisine du Conseil de sécurité

Le régime nigérien a également annoncé « la saisine du Conseil de sécurité des Nations unies en vue de statuer sur l’agression ukrainienne ».

Fin juillet, séparatistes et jihadistes avaient affirmé avoir tué des dizaines de membres du groupe paramilitaire russe Wagner et de soldats maliens lors de combats à Tinzaouatène (nord-est du Mali). La défaite la plus lourde subie lors d’une bataille par le groupe Wagner en Afrique, s’accordent les analystes.

Un responsable du renseignement militaire ukrainien, Andriï Ioussov, avait sous-entendu que Kiev avait fourni des informations aux rebelles pour qu’ils puissent mener à bien leur attaque. Le Mali avait, à l’issue de ces déclarations, rompu ses relations avec l’Ukraine.

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La diplomatie ukrainienne a quant à elle assuré, lundi, que l’Ukraine « adhère inconditionnellement aux normes du droit international » et « rejette fermement les accusations du gouvernement transitoire du Mali ». Elle avait toutefois regretté une décision « précipitée » de Bamako.

(Avec AFP)

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