Rejet de quatre candidatures à la présidentielle

La Cour constitutionnelle congolaise a annoncé vendredi avoir rejeté quatre candidatures à la présidentielle du 12 juillet. Deux d’entre elles concernent le Front uni des partis de l’opposition, qui estime que cette décision « grave » est « susceptible de troubler la paix ».

Publié le 22 juin 2009 Lecture : 2 minutes.

L’opposition congolaise a estimé samedi que le rejet de deux candidatures issues de ses rangs à la présidentielle du 12 juillet au Congo risquait de "troubler la paix".

"C’est une décision grave susceptible de troubler la paix", a lancé le porte-parole du Front uni des partis de l’opposition (Fupo), Pascal Tsaty Mabiala, lors d’un rassemblement à Brazzaville devant quelques milliers de personnes.

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Le Fupo regroupe une vingtaine de formations et cinq de ses membres, tous présents au meeting, ont présenté leur candidature à la présidentielle.

La Cour constitutionnelle a annoncé vendredi avoir rejeté deux de ces candidatures, celle d’Ange Edouard Poungui du principal parti d’opposition, l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads), et celle de Rigobert Ngouolali.

Quatre candidatures du Fupo validées

Trois autres candidatures issues du Fupo ont été validées.

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En tout, la Cour a donné son feu vert à 13 candidats, dont le président sortant Denis Sassou Nguesso, sur les 17 qui avaient déposé un dossier.

L’opposition a réclamé samedi l’invalidation de la candidature du président Sassou au motif que, "depuis son élection en 2002", il "ne vit pas dans une maison officielle de l’Etat" comme le voudrait la Constitution.

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Elu en 2002, après avoir repris le pouvoir en 1997 au terme d’une guerre civile, M. Sassou Nguesso vit dans sa résidence privée située à Mpila, un quartier de l’est de Brazzaville.

Réunie sur le même boulevard où le chef de l’Etat a annoncé sa candidature le 6 juin, l’opposition a critiqué l’organisation du scrutin.

"On ne connaît pas combien de Congolais iront voter"

"Rien n’est prêt pour que l’élection ait lieu le 12 juillet", a affirmé M. Tsaty Mabiala, déplorant l’absence d’une "commission électorale paritaire" et d’un "recensement administratif spécial pour déterminer un corps électoral fiable". "A quelques semaines du vote, on ne connaît pas combien de Congolais iront voter".

Un des candidats de l’opposition, Mathias Dzon, a affirmé que "des étrangers vivant au Congo (disposaient) également des cartes d’électeur".

Le premier tour de la présidentielle est prévu 12 juillet. Un second tour sera ensuite organisé si aucun candidat n’obtient la majorité absolue.

L’impartialité de la Commission nationale d’organisation des élections (Conel) est remise en cause par l’opposition. Les récentes élections organisées par la Conel depuis 2007 ont été marquées par des fraudes et des dysfonctionnements dénoncés par les observateurs de l’Union africaine (UA).

Le Congo a connu depuis les années 1990 des périodes de guerre civile qui ont fait des milliers de victimes. Selon des analystes, ces conflits sont tous liés à l’organisation d’élections.

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