Guinée : face à Doumbouya, l’opposition appelle à la reprise des manifestations
Les principaux partis d’opposition, réunis sous le collectif des Forces vives de Guinée (FVG), ont appelé à une opération ville morte le 12 août à Conakry pour protester contre la junte au pouvoir à qui ils donnent jusqu’au 31 décembre pour rendre le pouvoir aux civils.
Dans un communiqué diffusé le 6 août, les Forces vives de Guinée (FVG), un collectif regroupant les principaux partis d’opposition et des organisation de la société civile, prévoient la reprise des manifestations sur l’ensemble du territoire national, sans donner de date précise. Les FVG « demandent aux citoyens d’observer une ville morte le lundi 12 août de 6 heures à 18 heures (locales et GMT) dans toute la capitale et ses environs ».
Elles accusent la junte au pouvoir, dirigée par le général Mamadi Doumbouya, de vouloir confisquer le pouvoir, mais également de violer des droits humains et de restreindre la liberté d’expression.
Aucune nouvelle des opposants Menguè et Billo Bah
Elles rappellent notamment l’interdiction depuis fin mai de quatre radios et deux télévisions privées, et dénoncent l’arrestation de deux opposants, Oumar Sylla (plus connu sous le nom de Foniké Menguè) et Mamadou Billo Bah, responsables du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), un mouvement citoyen qui réclame le retour des civils au pouvoir en Guinée dissout en 2022 par les autorités après avoir interdit toute manifestation.
Foniké Menguè et Mamadou Billo Bah ont « disparu » après avoir été arrêtés le 9 juillet, selon le FNDC, qui a dénoncé un « kidnapping ». Les autorités nient toute arrestation et disent n’avoir aucune nouvelle des deux hommes.
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Les FVG exigent un retour des civils au pouvoir avant le 31 décembre, date de la fin de la période dite de transition, mais également la libération « immédiate et inconditionnelle » des deux opposants.
Près de trois ans après le coup d’État qui a renversé le président Alpha Condé en septembre 2021, la perspective d’un retour à l’ordre constitutionnel en Guinée ne cesse de s’éloigner. La junte a déjà fait savoir qu’elle manquerait à l’engagement, initialement pris sous la pression internationale, de céder la place à un régime civil d’ici à fin 2024.
(avec AFP)
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