En visite au Burkina Faso, Rosatom continue de nourrir les espoirs nucléaires de la junte
Une délégation du géant russe Rosatom a entamé le 6 août une visite de quatre jours au Burkina Faso pour évaluer un projet de construction d’une centrale, dont le lieu d’installation reste à définir.
![Le ministre burkinabè de l’Énergie et des Mines, Yacouba Zabré Gouba (à g.), et le directeur général de Rosatom, Alexeï Likhachev, à Saint-Pétersbourg, le 06 juin 2024. © DR](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2024/08/07/jad20240807-ass-burkina-rosatom.jpg)
Le ministre burkinabè de l’Énergie et des Mines, Yacouba Zabré Gouba (à g.), et le directeur général de Rosatom, Alexeï Likhachev, à Saint-Pétersbourg, le 06 juin 2024. © DR
Une délégation du géant russe du nucléaire Rosatom a entamé le 6 août une visite de quatre jours au Burkina Faso pour évaluer un projet de construction d’une centrale avec le gouvernement de ce pays peu électrifié. En octobre 2023, à Moscou, les gouvernements burkinabè et russe avaient signé un accord pour la construction d’une centrale nucléaire.
« Nous fondons beaucoup d’espoir sur cette visite qui va permettre de toucher du doigt les réalités sur les questions d’énergie, mais également sur d’autres aspects qui vont concerner d’autres ministères » dont la Santé, l’Enseignement supérieur, l’Agriculture et l’Environnement, a-t-il indiqué.
« Résoudre définitivement le déficit énergétique du Burkina »
« Nous allons tout faire pour exécuter le plus rapidement possible les travaux d’installation de la centrale nucléaire », a, de son côté, déclaré Alexander Renev, ingénieur en chef de Rosatom, sans préciser de date.
Le lieu de l’installation de la centrale « en tenant compte de la sécurité », dans ce pays miné par les violences jihadistes, devrait être évoqué au cours du séjour de la délégation qui s’achève le 9 août, a ajouté Alexander Renev.
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Fin 2020, seuls 22,5 % des Burkinabè (67,4 % en zone urbaine, 5,3 % en milieu rural) avaient accès à l’électricité, selon la Banque africaine de développement (BAD). « Nous voulons à travers la solution nucléaire résoudre une bonne fois pour toutes et dans la durée le déficit énergétique que connaît le Burkina », a déclaré le ministre Gouba.
Le Burkina Faso importe une grande partie de son électricité de la Côte d’Ivoire et du Ghana voisins et en produit une autre partie localement, principalement par énergie hydroélectrique ou solaire. Le continent africain ne compte pour l’heure qu’une seule centrale nucléaire, en Afrique du Sud à Koeberg, près du Cap.
(avec AFP)
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