Au Nigeria, Amnesty International fait état d’au moins 21 morts durant les manifestations

Un nouveau bilan d’Amnesty International révèle qu’au moins 21 personnes ont été tuées par les forces de l’ordre lors des journées de manifestations contre la hausse des prix et la « mauvaise gouvernance », au Nigeria.

Manifestation à Abuja, au Nigeria, le 2 août 2024, lors de la deuxième journée de protestation anti-gouvernementale. © Next24online / NurPhoto / NurPhoto via AFP

Manifestation à Abuja, au Nigeria, le 2 août 2024, lors de la deuxième journée de protestation anti-gouvernementale. © Next24online / NurPhoto / NurPhoto via AFP

Publié le 8 août 2024 Lecture : 2 minutes.

Un précédent bilan de l’ONG, la semaine dernière, faisait état d’au moins 13 morts. Sept autres personnes ont été tuées à Kano et une autre à Azare, deux villes du nord du pays, a indiqué, mercredi 7 août, Isa Sanusi, le directeur d’Amnesty International au Nigeria.

Six personnes ont été tuées dans la ville de Suleja, près de la capitale Abuja (centre), quatre à Maiduguri (nord-est) et trois à Kaduna (nord-ouest), jeudi 1er août, avait précisé Amnesty dans un communiqué publié sur le réseau social X. Isa Sanusi a ajouté qu’Amnesty enquêtait sur d’autres morts lors des manifestations.

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La police et l’armée ont nié toute responsabilité. La police de Maiduguri a indiqué que quatre personnes ont été tuées dans des explosions, sans fournir plus de détails. Contactée, la police de Kano a juste indiqué qu’elle enquêtait sur les accusations selon lesquelles des officiers étaient responsables des décès dans la ville.

« Nos éléments, à ce stade, montrent que là où il y a eu des morts, des membres des forces de sécurité ont délibérément usé de tactiques visant à tuer alors qu’ils faisaient face à des rassemblements de personnes dénonçant la faim et la grande pauvreté », avait écrit la semaine dernière Amnesty dans un communiqué publié sur X. Amnesty International a condamné l’utilisation de balles réelles et demandé que des enquêtes soient menées sur le comportement des forces de l’ordre.

« Ayez confiance en notre capacité à tenir nos promesses »

Pays le plus peuplé d’Afrique, le Nigeria traverse une grave crise économique, à la suite de réformes mises en place par le président Bola Tinubu, arrivé au pouvoir en mai 2023. L’inflation des denrées alimentaires dépasse les 40 % et le prix de l’essence a triplé.

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Mercredi, Bola Tinubu s’est adressé à la nation, l’appelant une nouvelle fois à faire preuve de patience à l’égard des réformes qui, selon le gouvernement, amélioreront l’économie à long terme. « Ayez confiance en notre capacité à tenir nos promesses et en notre souci de votre bien-être. Nous sortirons de ces turbulences », a-t-il déclaré.

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Les participants aux manifestations, baptisées #EndbadGovernanceinNigeria (« Mettre fin à la mauvaise gouvernance au Nigeria »), demandent au président de revenir sur certaines réformes, comme la suspension de la subvention aux carburants, et de « mettre fin à la souffrance et à la faim ».

(Avec AFP)

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