Des élections législatives le 20 août et pas de référendum
Tandja a perdu. le président nigérien, qui voulais faire réviser la Constitution pour pouvoir briguer un troisième mandat, a été défait par la Commission électorale indépendante, qui a choisit d’organiser des législatives anticipées.
Des élections législatives anticipées auront lieu le 20 août, a-t-on appris vendredi auprès de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), qui n’a ainsi pas retenu l’idée du président Mamadou Tandja d’un référendum constitutionnel.
"La Ceni a classé le référendum sans suite le lendemain de l’arrêt de la Cour constitutionnelle annulant le décret (présidentiel, ndlr) qui le convoquait pour le 4 août", a expliqué à l’AFP un membre de la Commission sous couvert d’anonymat.
La Ceni, qui est chargée d’organiser et de superviser le scrutin législatif, a pris sa décision à l’unanimité le 13 juin, a-t-on ajouté. La veille, la Cour avait annulé le décret de Mamadou Tandja prévoyant un référendum pour faire adopter une nouvelle constitution qui lui aurait permis de briguer un troisième mandat en décembre prochain.
Le 26 mai, Mamadou Tandja avait dissous le parlement, au lendemain d’un premier avis défavorable de la Cour constitutionnelle sur un tel référendum.
Selon la Constitution, le Parlement doit être renouvelé dans les 45 jours au moins et 90 jours au plus tard après sa dissolution.
Dans un communiqué diffusé jeudi soir à la télévision publique, la Ceni invite tous les partis politiques et les candidats indépendants aux législatives à lui faire parvenir "au plus tard le 25 juin", la liste des circonscriptions où ils présenteront des candidats ainsi que leur logo qui figurera sur les bulletins.
Le président Tandja, 71 ans, doit selon la Constitution actuelle se retirer du pouvoir au terme de son deuxième quinquennat successif qui expire le 22 décembre, comme le prévoit la Constitution. L’élection présidentielle est prévue le 14 novembre.
Ultime recours ?
En parallèle, Mamadou Tandja a convoqué ce vendredi le Conseil de la république, un organe "chargé de promouvoir le dialogue politique et l’esprit démocratique". Le conseil devait se réunir dans la matinée, mais rien n’a filtré de l’ordre du jour de cette réunion.
C’est la première fois que ce Conseil, composé des présidents des institutions nigériennes, se réunit depuis sa création en 1999.
Sa convocation intervient une semaine après l’arrêt rendu le 12 juin par la Cour constitutionnelle annulant le décret sur la tenue d’un référendum souhaité par le président Tandja pour se maintenir au pouvoir.
Depuis la décision rendue par la Cour constitutionnelle, le président qui semble avoir épuisé tous les recours légaux pour rester en place, ne s’est pas exprimé sur ses intentions. Selon des analystes, l’idée de réunir le Conseil de la république, signifierait qu’il n’a pas l’intention de se soumettre à l’arrêt de la Cour constitutionnelle qui est pourtant sans appel et s’impose au chef de l’Etat.
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