26 tués, dont le chef de la police, dans des affrontements à Mogadiscio

Selon un dernier bilan, le commandant de la police de la région de Mogadiscio et 25 autres personnes, dont cinq enfants, ont été tués mercredi dans de nouveaux affrontements dans la capitale somalienne entre forces gouvernementales et insurgés islamistes, ont rapporté la police et des témoins.

Publié le 17 juin 2009 Lecture : 2 minutes.

Le colonel Ali Said Hassan, commandant de la police de la région de Mogadiscio, a été tué dans le district de Hodan (sud) dans des affrontements provoqués par une attaque des forces gouvernementales contre des positions des insurgés.

"Le commandant de la police de Mogadiscio est mort en service", a annoncé sous couvert d’anonymat un haut responsable de la police.

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"C’était un homme courageux qui a oeuvré grandement pour la paix. Il a été tué par des terroristes", a ajouté ce responsable.

Trois autres policiers ont également été tués dans ces affrontements, selon des sources policières.

Selon des témoins, des tirs de mortier lors de ces combats ont également tué 25 personnes, dont cinq enfants et 13 civils dans une mosquée.

Cinq enfants meurent sur le coup

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Un correspondant de l’AFP à Mogadiscio a vu les corps de cinq enfants, âgés de 9 à 14 ans, étendus dans une mare de sang sous un balcon où ils avaient trouvé refuge.

"Les cinq enfants tentaient de se mettre à l’abri lorsqu’un obus de mortier a atterri à l’endroit même où ils se cachaient. Malheureusement, ils sont tous morts sur le coup", a décrit à l’AFP un habitant du quartier, Habido Adan.

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"J’ai vu les corps de quatre civils qui ont été tués par des tirs de mortier près du district de Holwadag", selon un résident, Hassan Yusuf.

Dans la soirée, au moins 13 civils ont été tués dans une mosquée par un obus de mortier qui a explosé dans le bâtiment, ont indiqué des témoins.

"Ca a été le plus terrible incident dont j’ai jamais été le témoin, 13 personnes sont mortes après qu’un obus de mortier eut frappé la mosquée alors qu’elles sortaient après la prière" dans le quartier de Karan, a expliqué à l’AFP l’un de ces témoins, Dadir Ali Jes.

"Une tragédie a eu lieu dans une mosquée du nord de Mogadiscio où un obus de mortier a tué plus de 10 personnes ce (mercredi) soir, nous enquêtons sur cet horrible incident", a déclaré de son côté un responsable des services de sécurité, Adan Weheliye.

De nombreux civils déplacés

Le 7 mai, les insurgés ont lancé une offensive sans précédent, menée par les shebab et la milice Hezb al-Islamiya, à Mogadiscio. Depuis le 22 mai, les forces loyales au président Charif Cheikh Ahmed mènent à leur tour une contre-offensive.

Depuis début mai, ces combats ont fait au moins 250 morts (civils et combattants). Selon l’ONU, plus de 122. 000 personnes ont également été déplacées.

Le 9 juin, le Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) avait qualifié d’"inacceptable" le sort des civils à Mogadiscio, capitale d’un pays en guerre civile depuis 1991.

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