Sarkozy hué et pris à partie aux obsèques d’Omar Bongo

Le président français a été hué mardi lors des obsèques du président gabonais Omar Bongo. Une cinquantaine de personnes a même pris verbalement à partie Nicolas Sarkozy.

Publié le 16 juin 2009 Lecture : 2 minutes.

Le président français Nicolas Sarkozy a été hué par plusieurs dizaines de Gabonais à son arrivée au palais présidentiel de Libreville pour assister aux obsèques du chef de l’Etat gabonais Omar Bongo Ondimba, a constaté un journaliste de l’AFP.

Une partie de la foule de quelques centaines de personnes autorisées à entrer dans la cour du palais a d’abord timidement applaudi le chef de l’Etat français.

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"On ne veut plus de vous, partez!"

Mais les huées ont rapidement pris le dessus, et une cinquantaine de personnes a même pris verbalement à partie Nicolas Sarkozy, lui lançant à distance: "On ne veut plus de vous, partez!"

Les responsables de la sécurité ont immédiatement formé un cordon autour du président français, qui est ensuite arrivé sans encombre dans le salon d’attente pour les personnalités invitées aux obsèques. L’ex-président Jacques Chirac est aussi présent à Libreville pour les obsèques.

"On n’en veut plus de vous, la France est ingrate. Bois, pétrole, manganèse, on vous a tout donné. La France, si elle est ce qu’elle est, c’est grâce au Gabon, on ne veut plus de tout ça", expliquait, sous couvert de l’anonymat, un de ceux qui s’en sont pris à Nicolas Sarkozy.

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"Ce n’est pas la personne du président qu’on huait"

"Ce n’est pas la personne du président qu’on huait (. . . ) c’est l’image qu’on a donnée de ce pays (le Gabon), la nouvelle du décès annoncée de façon prématurée, cela a été très mal ressenti", a ensuite commenté devant des journalistes français l’ambassadeur de France à Libreville Jean-Didier Roisin.

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Le décès d’Omar Bongo Ondimba a été annoncé par des médias français le 7 juin, mais le Gabon affirme qu’il est survenu le lendemain.

Omar Bongo, après 41 ans passés à la tête du Gabon, était considéré comme le dernier "dinosaure" de la "Françafrique", cette relation ambiguë entre Paris et ses ex-colonies.

Ses obsèques ont commencé mardi matin, en présence d’une quinzaine de chefs d’Etats.

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